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Outremer, trois océans en poésie

Par Lecturissime

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♥ ♥

« De quoi offrir, pour longtemps, l’asile poétique à nos désirs en archipel. » (Bruno DOUCEY)

Présentation de l’éditeur :

Un tour du monde en 80 poètes à travers les contrées d’Outre-mer, voilà le livre événement de 2011, l’Année des outre-mer français, publié à l’occasion du 13ème Printemps des Poètes : D’infinis paysages, du 7 au 21 mars 2011. Une anthologie unique puisque, aussi curieux que cela puisse paraître, personne n’avait encore rassemblé la poésie des territoires de l’Outre-mer français. C’est désormais chose faite.

Ce que j’ai aimé :

-   Ce recueil permet au lecteur de partir à la découverte de nouveaux territoires si proche de nous et pourtant si loin… Leur culture transparaît dans les mots brodés au fil de soi, leur histoire exhale ses odeurs, et c’est tout à coup un nouveau monde qui s’offre à nous…

« Ma langue

Flirte avec l’oubli

Valse avec l’Univers

S’évadant des hypothèses

Pour embrasser à pleine bouche

Les lèvres hypocrites de la Lumière » (Ma langue, Paul WAMO)

-   Les thèmes abordés sont très variés : certains chantent leur île ou leur langue, quand d’autres s’insurgent contre les clichés qu’on leur adjoint, mais tous s’entremêlent pour créer un nouveau langage, une nouvelles poésie, et être enfin, eux-mêmes, juste cela…

« Nous gardons et emporterons dans nos bagages quelque essence qui est :

Sur nos chemins de partage,

L’apport par chacun de son brin de conscience,

De réflexion, d’humanité,

Pour commencer à dire ensemble,

Avec nos mots, nos sonorités, nos musiques intérieures,

La chose à transmettre,

L’esprit de juste mémoire :

Tailler, ajouter, renouer, rénover,

Aplanir, étendre et retresser la natte humaine. » (Adresse, Flora Aurima DEVATINE)

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« Alors il se souvint , presque par aventure, des îles entrevues, toutes odorantes et dorées parmi sa jeunesse et ses premiers essors : là-bas, dans la plus grande solitude marine, en plein milieu du Pacifique, qui boirait à lui seul les quatre autres grands océans, là-bas des milliers de petites terres rondes et hautes, ceinturées de corail et diadémées de monts, riaient et scintillaient en éclaboussant leurs feux. » (Le-Maître-du-Jouir de Victor SEGALEN)

Ce que j’ai moins aimé :

-   J’ai été peu sensible à cette poésie, peut-être parce que l’œuvre poétique de chaque poète ne se laisse pas embrasser d’un seul tenant et que, de fait, seulement effleurée, elle demeure mystérieuse…

Premier poème :

« J’ai l’impression d’être ridicule

Dans leurs souliers

Dans leur smoking

Dans leur plastron

Dans leur faux col

Dans leur monocle

Dans leur melon. ( …)»

( Solde de Léon-Gontran DAMAS)

Vous aimerez aussi :

La carte interactive sur le site des Editions Doucey pour découvrir les poèmes 

Outremer, Editions Bruno DOUCEY, 288 p., 18 euros

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