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Epectase : ANTONIN DUBOST (le père la pudeur), mort en "Eros" au 10 rue des Martyrs

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

Les articles en ligne sont muets sur la cause de sa mort ! ............................... Henri-Antonin Dubostest né en 1844 à L'Arbresle dans le Rhône, mort en "éros", victime de son devoir en 1923 à Paris 10 rue des Martyrs. Avocat de profession, le 4 septembre 1870 le vit secrétaire général de la préfecture de Police, puis préfet de l'Orne en 1871. Il devint conseiller d'État en service ordinaire, directeur du cabinet deM.Cazot (ça ne s'invente pas !) ministre de la justice en 1878. Élu président du Conseil général de l'Isère, rapporteur du budjet (1892-1893) ministre de la justice dans l'éphémère cabinet de Casimir Périer (décembre 1893-mai 1894), c'est lui qui signa ce que l'on a appelé à l'époque "les lois scélérates". Il a collectionné les postes de présidents, vice-président de ceci et de cela. Président du Sénat en 1906 en remplacement de Fallière et surtout président "des pères-la-pudeur"* cette même année. Il succomba comme le président "Félisque"Faure après un massage spécial au premier étage du numéro 10 de la rue des Martyrs. Cette maison, datant sans doute de la fin du XVIIIè selon le marquis de Rochegude, elle abrita de temps immémoriaux des pensionnaires chargé du bien-être physique des ecclésiastiques et des bourgeois de toutes sortes. LeGuide Rose de 1934 donne le prénom de la sous-maîtresse :Jeannine. Les dossiers des archives de la préfecture indiquent à cette adresse en 1860, un atelier de photographies : Froger et Guillochin. Pour ne pas être accusé de publicité clandestine, je dois citer trois autres établissements de commerce de proximité. Les maisons concurrentes rue des Martyrs entre 1914 et 1928, étaient la maison Chevrel Léontine au 13, Chez Collin Irma dite "Frou",  et la maison de rendez-vous au 35 chez Berry  Jenny et madame Bernard. La base   Inhumé au cimetière de la Tour-du-Pin, sa tombe porte les marques son appartenance maçonnique. Des habitants de sa ville racontent que tous les jours, sa fille, après avoir frappé les trois coups de sa canne, imitant ainsi symboliquement "le couvreur"vérifiant la porte du"temple" lors d'une "tenue blanche", elle lui lisait les nouvelles du jour de son journal préféré....
*Gérard de Lacaze-Duthiers, Les laideurs de la Belle Époque, La Ruche ouvrière 1956

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