L’ACHAT DE LAPINS REPRODUCTEURS
Lorsque nous visitons une exposition cunicole ou avicole, on côtoie de nombreux visiteurs. Les uns viennent pour regarder le palmarès de leurs animaux exposés, d'autres fréquentent l'exposition en simples spectateurs, beaucoup par contre veulent acheter des animaux pour eux‑mêmes ou pour des amis.
En fait, on peut distinguer trois grands moyens d'acquisition d'animaux.
1) L'achat à une exposition.
2) L'acquisition chez un éleveur.
3) L'achat en se référant à une annonce publicitaire.
1) Achat à une exposition
C'est certainement le moyen le plus utilisé pour se procurer les reproducteurs. Le sujet convoité est adulte. Nous voyons l'animal. En outre, il a été examiné par un juge connaissant bien la race et se référant au standard officiel pour lui attribuer le prix qu’il mérite. Le juge examine l'animal avec objectivité et compétence sur son aspect extérieur (phénotype).
A une exposition, l'acheteur peut comparer les divers animaux exposés et acquérir l'animal qui lui convient. Certes beaucoup d'acheteurs tiennent compte uniquement de la récompense obtenue, ce qui n'est pas toujours l'idéal. Il est prérérable d'acheter en fonction de que qu'on a ou de ce qui manque. Ainsi l'éleveur qui a des difficultés dans son élevage pour atteindre le poids idéal, cherche surtout un animal qui possède cette qualité. Il en est de même pour la fourrure, l'aspect de la tête, etc.
Cependant l'acquisition d'un animal à une exposition présente un inconvénient car on ne connaît guère le caractère génotypique de l'animal. Une reproductrice, par exemple, peut avoir un GPH, posséder avantageusement tous les attributs de sa race, paraître saine et pourtant nous ignorons tout sur sa valeur laitière, sur ses antécédents sanitaires et héréditaires, sur sa prolificité et sur sa résistance aux maladies. En outre, elle peut être porteuse de germes pathogènes.
2) Acquisition chez l'éleveur
Lorsque nous achetons un animal chez l'éleveur, nous ne voyons pas forcément l'animal sous son aspect idéal. Il est souvent trop jeune, en mue ou en reproduction, mais nous avons une vue d'ensemble sur l'élevage.
Nous pouvons vérifier que l'élevage est exempt de maladies, au moins en apparence, et nous avons un aperçu de l'hygiène et de l'alimentation. En outre, nous pouvons discuter avec l'éleveur, lui demander des conseils, savoir où le retrouver en cas de problèmes ou de difficultés. Bien sûr, ce moyen d'acquisition demande une certaine compétence de l'acheteur qui doit bien connaître la race. De son côté, l’éleveur doit faire preuve d’honnêteté, d’autant plus que l'animal n'a pas été examiné par un juge. Enfin, l'acquisition d'un animal directement chez l'éleveur est en général la solution la moins onéreuse.
3) Achat à la suite d'une annonce
Dans divers supports, on trouve souvent des annonces de vente d'animaux de basse‑cour. En effet beaucoup d'éleveurs qui n'ont pas pu vendre leurs bêtes aux expositions ou en ventes directes, hésitent à sacrifier des animaux de valeur. Ils publient alors des annonces. Beaucoup d'amateurs d'animaux n'ont pas trouvé aux expositions ou chez les éleveurs, les reproducteurs désirés qu'ils veulent introduire dans leur élevage. .
Ils se fient alors à ces annonces et prennent contact avec l'éleveur en question pour se documenter sur l'âge, le prix, les conditions d'envoi de l'animal désiré. Le vendeur expédie alors l'animal par colis-express.
Cette solution paraît apparemment moins intéressante. On ne voit pas l'animal, on se fie entièrement au vendeur mais celui‑ci n'a pas forcément les mêmes idées ni les mêmes conceptions de l'élevage ou simplement de la race, et de là découlent beaucoup de déceptions. De plus, les frais de transport, à la charge de l'acquéreur, augmentent nettement le prix de l'animal.
C'est néanmoins une solution qui peut être valable quand on ne trouve pas sur place (chez l'éleveur ou à l'exposition) les animaux qu'on désire acquérir, notamment quand on recherche une race rare ou nouvelle.