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Comment devenir une "star" du sport ?

Publié le 30 janvier 2008 par Pascal Boutreau

Lincou_thierryIl y a des sms qui font bien plaisir. Même quand ils vous réveillent à 4 h 30 du mat (eh oui, c'est fou, mais parfois j'arrive à trouver quelques heures pour dormir...)... Ce fut le cas de celui de Thierry Lincou qui m'apprenait sa victoire en finale de l'Open de Dayton dans l'Ohio, face à l'Australien David Palmer, n°4 mondial, champion du monde 2006. En 110 minutes (ce qui est énorme pour du squash, discipline ô combien exigeante physiquement), Titi s'est imposé et a remporté son premier tournoi depuis pas mal de temps. Même s'il a un peu reculé au classement mondial où il figure actuellement au 7e rang (son moins bon classement depuis septembre 2001) après avoir notamment été numéro 1 planétaire durant toute l'année 2006, Thierry, à bientôt 32 ans, n'a pas abandonné l'idée d'un retour en haut de la hiérarchie. Un scénario qui je l'avoue me ferait bien plaisir car le Réunionnais est vraiment un mec extra, dont la dimension va bien au-delà du sport. Un de ces sportifs comme Jean-Philippe Gatien, Tony Estanguet et quelques autres qui ne peuvent vous inspirer qu'une seule chose : du respect.

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Retour aux valeurs sûres avec une jolies brune pour la dame du jour en haut à gauche, j'ai nommé Michelle Rodriguez qui joue notamment dans la série Lost.

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Une
Ce n'était pas vraiment prévu au programme, mais je me suis retrouvé lundi avec un papier à écrire sur le thème du "comment devient-on une star du sport ?" Ce papier, qui n'a pas échappé à la vigilance de Braziou, s'intégrait dans un dossier sur dix jeunes champions susceptibles de devenir des icônes du sport français. Déjà élévés à ce rang, Laure Manaudou et Tony Parker avaient été écartés de cette liste. En lisant les interventions des spécialistes du marketing sportif, les "puristes" regretteront que la performance ne soit plus le facteur déterminant pour l'accès à la notoriété. C'est peut-être dommage, mais la société dans laquelle nous vivons est aujourd'hui une société d'images et d'apparence. Le "paraître" est sans aucun doute devenu plus important que "l'être". Le sport n'échappe (hélas) pas à cette évolution. Voici le papier :

Inconnu du grand public il y a encore deux semaines, Jo-Wilfried Tsonga, 22 ans, a surgi de façon tonitruante dans le paysage de l’élite mondial du tennis et, donc, dans le grand théâtre médiatique en moins de deux semaines à la faveur de ses exploits répétés sur les courts de Mebourne jusqu’à la finale perdue, dimanche. Une accélération qui mêle talent et découverte et qui pourrait amener à succomber à la tentation d’en faire hâtivement une icône d’un sport français toujours en quête de nouveauté et de références, si jeunes soient-elles. Si la compétition sportive apportera à temps ses réponses, l’exploitation médiatique répond à d’autres critères comme l’explique ces publicitaires qui préfèrent rester prudents pour le moment. «Tsonga a explosé en terme de notoriété mais n’est pas encore sorti de son rôle de joueur de tennis, tranche Lucien Boyer, PDG de l’agence de communication Havas Sports. Même si sa popularité a grimpé en quelques jours, ce phénomène n’est encore lié qu’à l’Open d’Australie. Il doit s’inscrire dans la durée pour pouvoir devenir une icône.»

Papier
Gilles Dumas, directeur général de Sportlab, agence conseil en marketing sportif, refuse lui aussi de s’enflammer: «Tout ça demande confirmation. On a toujours tendance à s’emballer mais attendons. Pour le moment, il a juste été en finale d’un tournoi avec des retransmissions télé le matin. Son juge de paix, ce sera Roland-Garros où une victoire le ferait changer de statut.» Le potentiel médiatique du Manceau demeure néanmoins très intéressant. «Il se positionne un peu comme le fils spirituel de Noah, non seulement par ses origines mais aussi par son sport et son type de jeu, éclaire Dumas. Mais on ne connaît pas encore très bien son profil médiatique. Tout est à faire. Ses sponsors et en particulier son équipementier vont être décisifs dans cette évolution. »

Car pour accéder au rang de «star», le sportif se doit de sortir du champ sportif. «On devient une personnalité quand on fait "la Une" de Paris-Match et non de L’Equipe, affirme Dumas. On se limite trop souvent à une vision sportivo-sportive. Or Amélie Mauresmo est devenue une personnalité davantage par son coming out que par ses performances. Idem pour Laure Manaudou et ses petits copains successifs. Ça leur a permis, à toutes les deux, d’attirer l’attention du quidam qui ne s’intéresse pas au sport. Pour devenir une personnalité, c’est comme au tennis ; il faut un «coup fort», une marque de fabrique. Ça peut être la beauté, le sex-appeal, la façon de s’exprimer etc.»

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Et pour le moment, ce n’est pas le cas de Jo-Wilfried Tsonga. "Son style reste à affirmer, poursuit Dumas. On ne lui connaît pas de copine par exemple. D’ailleurs, ça serait encore plus décoiffant si c’était un copain. Sa chance, c’est qu’il arrive en même temps que Richard Gasquet qui semble moins charismatique.» Un avis que ne partage pas entièrement Lucien Boyer : «Il ne faut pas oublier que Gasquet est déjà dans le top 10 mondial. Le fait que les deux joueurs soient de la même génération est une chance pour les deux. L’histoire sera plus passionnante à deux. Et la pression qui repose sur les épaules de Gasquet depuis qu’il est tout petit sera davantage partagée. Tsonga peut révéler d’autres aspects de la personnalité de Gasquet.»

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Outre Gasquet, le patron de Sportlab fait l’inventaire du potentiel des dix sportifs de notre sélection. «Benzema et Nasri ont sportivement du potentiel. J’ai en revanche des doutes sur le potentiel médiatique. Benzema n’a pour l’instant que son talent. Mais quel talent! Il lui manque une forte personnalité et une aspérité médiatique émergente. Mais Zidane était pareil… Alors si "la France" gagne l’Euro avec Nasri et Benzema étincelants, ça sera parti. Le judoka Teddy Riner est intéressant parce qu’il est différent par son gabarit. Les Jeux seront son juge de paix. Brian Joubert a lui un potentiel très intéressant car il atteint une cible particulière propre au patinage : la femme de plus de 50 ans. Il ne fait pas rêver les jeunes mais les dames plus âgées qui voient en lui le gendre idéal.» Gilles Dumas reste en revanche plus sceptique sur les autres. «Jean-Baptiste Grange aura besoin du titre suprême, aux Jeux d’hiver à Vancouver en 2010. Même chose pour le nageur Alain Bernard et les Jeux de Pékin. Il a l’image d’un gros travailleur mais c’est tout. Sa chance c’est d’être sur le 100m, la course référence.»

Et puis il y a ceux en qui le spécialiste en marketing ne croit pas du tout comme le handballeur international Nicola Karabatic, élu meilleur joueur de l’Euro en Norvège, ou le grand espoir du basket tricolore, le Manceau Nicolas Batum «que personne ne connaît, qui ne gagne pas un match en Euroligue avec Le Mans. Il a tout à prouver». Le talent, à ses yeux, ne suffit pas encore. Et demain ?

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Lundi

Course à pied : 1 h 10' (14-15 km)

Très bonnes sensations... Zen pgb zen... on ne s'enflamme pas, même si les jambes tournent toutes seules...

Mardi

Vélo : 1 heure home-trainer dont 10 x 1'/1' en travail de puissance.

Je n'avais encore jamais testé cette réjouissance ... eh bien ça arrache bien les cuicuisses cette petite plaisanterie... J'adore :p


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