Il est stupide de commenter soi-même l’oeuvre écrite, bonne ou mauvaise, car au moment de l’écriture on a tâché de son mieux non de dire tout, ce qui serait absurde, mais le plus du nécessaire (que jamais d’ailleurs le lecteur ne percevra total), et l’on ne sera pas plus clair. Qu’on pèse donc les mots, polyèdres d’idées, avec des scrupules comme des diamants à la balance de ses oreilles, sans demander pourquoi telle et telle chose, car il n’y a qu’à regarder, et c’est écrit dessus.
Alfred Jarry (1894)
Les Minutes de sable mémorial
Daniel Pozner