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Toilettes à l'école : une question de santé publique

Publié le 30 janvier 2008 par Jarousseau
C'est une question récurrente et quelque peu tabou à laquelle d'affronte l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement (ONS). L'ONS a lancé une enquête sur les toilettes dans les écoles élémentaires. Il en résulte que trois écoliers sur quatre les jugent nauséabondes, une majorité (57%) sales et peu accueillantes, un grand nombre sont dépourvues de papier. Résultats : un écolier sur sept a eu peur d'y aller, seulement 43% les utilisent régulièrement. Cette situation génère des problèmes médicaux (énurésie, constipation, infections urinaires etc. ) qui sont directement liés au calendrier scolaire. L'ONS demande "un plan d'éducation à la santé en direction des enseignants" et un rappel régulier de la question au conseil d'administration des établissements.
Depuis 2001, 830 000 € on été investi dans les écoles du 14e arrondissement pour la rénovation des sanitaires. C'est un effort conséquent mais qui reste encore insuffisant. Pour les années 2008 et 2009, de nombreux programmes de réfection des sanitaires sont programmés : écoles Asseline, Prisse d'Avennes, 188 rue d'Alésia, 3 rue d'Alésia et Pierre Larousse.
Néanmoins, il ne suffit malheureusement pas de remettre en état les sanitaires pour régler le problème soulevé par l'ONS. Au cours de la mandature, j'ai pu constater quelques mois après la réfection complète de certains sanitaires, que ceux-ci pouvaient très vite être détériorer : boulettes de papiers hygiénique projetées sur les plafonds, graffitis, portes défoncées. C'est à ce niveau que les préconisations de l'ONS sur l'éducation à la santé, au respect des lieux sont intéressantes.
Il convient aussi de réfléchir à des aménagements et des solutions architecturales qui fassent de ces lieux, des endroits où les élèves se sentent bien. Dans notre arrondissement, nous avons systématisé l'installation de cloisonnettes de séparation pour assurer un minimum d'intimité pour les enfants en maternelles. Nous expérimentons avec succès des urinoirs sans eau (Delambre et Antoine Chantin). Cela évite les odeurs nauséabonds et c'est en plus écologique (très faible consommation d'eau). Enfin, lorsqu'un programme de rénovation des sanitaires est engagé, nous demandons aux entreprises des clostras et des cloisonnettes pour les cabines qui soient particulièrement résistants.
Reste la surveillance des toilettes. En théorie, les adultes n'ont plus vocation à surveiller les toilettes à l'intérieur du bâtiment toilettes, parce que beaucoup craignent des accusations liées à la pédophilie et il faut les comprendre. D'un autre côté, les associations de parents d'élèves souhaitent que ces lieux puissent être surveillés. Je penche pour évidemment pour la deuxième solution. Lire le rapport de l'ONShttp://vincent-jarousseau.blogspot.com/atom.xml

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