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The Strokes en neuf angles

Publié le 21 mars 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

The Strokes en neuf angles

par Rachel Del Fante, Williams Fonseca-Baeta et Aurélie Lanctôt

Afin de consumer l’attente avant la sortie d’Angles le nouveau disque des Strokes, l’équipe de Feu à volonté! a mis en perspective neuf morceaux du quintette américain et des projets solos de ses membres.

Last Nite

Avec ses accords électrisants et sa mélodie entrainante, Last Nite fait sautiller ses auditeurs qu’ils soient sur le plancher d’une salle de spectacle, dans un salon ou dans un bar. La voix enrouée (parce qu’épuisée par l’alcool et la cigarette) de Julian Casablancas ajoute de la profondeur à la cadence effrénée du morceau. Last Nite, c’est l’assurance inquiète d’un groupe à ses débuts et à la fusion du talent de ses guitaristes, Nick Valensi et Albert Hammond Jr.

Le magazine Rolling Stone classe d’ailleurs le morceau au 16e rang de son top 50 des meilleures chansons de la décennie 2000 et 478e de son palmarès des 500 meilleures chansons de tous les temps.

Rachel Del Fante

Someday

Avec Someday, popularisée en 2001 avant même la sortie de Is This It?, les Strokes ont mis de l’avant bien plus que de simples rythmes entrainants. La chanson dépeint un état d’esprit, un style de vie; presque un paradigme qui trouve plus que jamais en 2011, son prolongement dans la réalité des fans. Les jeans troués, les mains lestement dans les poches, les après-midis en voiture, les verres en trop et les frasques qui s’ensuivent, Someday est une fresque nostalgique d’une jeunesse qui se consume au rythme des cigarettes grillées en silence, tant à Brooklyn qu’à Bristol… ou coin Saint-Denis et Mont-Royal.

Aurélie Lanctôt

Reptilia

Reptilia, tube notable du deuxième album des Strokes, Room on Fire, a de quoi faire taper du pied. Il y a de ces morceaux qui titillent indubitablement les cœurs de rockeurs, même les mieux refrénés. Reptilia est de ceux-là. Juste le temps que Julian Casablancas empoigne le micro, que Fabrizio fasse cul-sec et voilà que la fièvre électrique de ces rockeurs postmodernes se déploie en puissance. Du rock de garage à en faire décoller la toiture : qu’on me fasse bodysurfer –Yeah! The night’s not over, you’re not trying hard enough!

Aurélie Lanctôt

You Only Live Once

You Only Live Once est la somme de tout ce que pouvait attendre un adepte du groupe new-yorkais avant la sortie de First Impression of Earth. Une mélodie enjouée, de la distorsion et des attaques musicales marquées comblent les oreilles assoiffées de pop-rock. La pièce est tirée du titre I’ll Try Anything Once, composée à l’origine par Julian Casablancas. Dans la version originale, on peut entendre le New-Yorkais à la voix rauque prendre un ton adouci pour chanter une mélodie au piano du guitariste, Nick Valensi. Sur You Only Live Once chaque membre du groupe vient renforcer la mélodie la rendant plus vivante.

Rachel Del Fante

Albert Hammond Jr – Everyone Gets A Star

Tout juste après Firsts Impressions on Earth, Albert Hammond Jr s’était lancé dans un projet solo. Tout compte fait, sa voix et ses textes se seront avérés aussi charismatiques que son brushing rétro. Ainsi, c’est avec brio qu’il produit en 2006 un premier album, Yours to Keep. Avec Everyone Gets a Star, ballade pour cœurs rocailleux, il s’illustre avec une belle sensibilité et séduit un nouvel auditoire, un brin plus tendre, cette fois.

Aurélie Lanctôt

Little Joy – Next Time Around

Fabrizio Moretti n’est pas la figure la plus imposante des Strokes. Son jeu de batterie pourrait être remplacé par n’importe quel roulement de percussion de logiciel électronique. Pourtant, cet Américain d’origine brésilienne est capable de bien plus. Dans son projet Little Joy, le batteur joue de la guitare et du ukulélé avec une simplicité désarmante. Avec le chanteur brésilien, Rodrigo Amarante, de la troupe Los Hermanos et sa muse Binki Shapiro, le batteur a composé un somptueux album d’été de type cocktail sucré. The Next Time Around présente l’amour de Fabrizio Moretti pour la musique de racine lusophone. Entre les danses de Rio, le fado portugais et la percussion des Strokes, on retrouve la joie de vivre d’un simple batteur.

Williams Fonseca-Baeta

Nickel Eye – You And Everyone Else

L’air désinvolte et indifférent des Strokes a été la marque de commerce du groupe depuis sa création en ‘98. Cigarettes et alcools à portées de main, les New-Yorkais ont fait figure de mauvais garçons sur la couverture de nombreux magazines. En entretien avec le bassiste Nikolai Fraiture au Green Room de Montréal en 2009, j’ai réalisé que les personnages étaient bien mal interprétés par les médias. L’Américain d’origine russe et française s’est empressé de me remercier d’être venu le voir malgré le froid à l’extérieur (oui, il faisait -36, et alors?). Aussi tranquille que la musique de son projet solo (Nickel Eye), le bassiste devient une poupée de porcelaine au moindre courant d’air. «Ma musique présente une période de ma vie où j’étais très malade», avait-il expliqué en achetant un verre pour se réchauffer. Force est d’admettre que son disque solo The Time Of the Assassins est un charmant opus aux paroles parfois sombres. L’album inspiré de folk et de country révèle l’aspect humble des Strokes . Des artistes bien connus comme Regina Spektor et Nick Zinner, le guitariste des Yeah Yeah Yeahs apparaissent sur quelques uns des morceaux du disque.

Williams Fonseca-Baeta

Julian Casablancas – 11th Dimension

Ce premier simple de Julian Casablancas transmet bien la tendance que l’artiste a pris dans son effort solo, Phrazes for the Young. Sur un fond musical typique des Strokes, Julian Casablancas livre une musique électro à la fois rétro et moderne. Des accords de synthétiseur se joignent à une batterie empruntée aux années ‘80 et à des enchaînements de guitares efficaces. Entre légèreté et dynamisme, Julian Casablancas livre sa créativité de manière audacieuse.

Rachel Del Fante

Under Cover Of Darkness

En attendant la sortie d’Angles, la pièce Under Cover Of Darkness amène les adeptes du groupe new-yorkais dans une fontaine de jouvence. Plus progressif à la guitare que ses prédécesseurs, le morceau pourrait figurer sans problèmes dans les premiers disques des Strokes (Is This It? et Room On Fire). Pour le reste du disque, il ne reste qu’à attendre demain.

Williams Fonseca-Baeta


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