ODE A DES FLEURS JAUNES
Sur l’azur mouvant ses azurs,
la mer, et sur le ciel,
des fleurs jaunes.
Octobre vient.
Et malgré
l’importance de la mer développant
son mythe, sa mission, son levain,
il éclate
sur le sable d’or
d’une seule
plante jaune
et ses yeux
s’amarrent
la terre,
fuyant la vaste mer et ses palpitations.
Poussière nous sommes et serons.
Ni air, ni feu, ni eau
mais
terre,
seulement terre
nous serons
et peut-être
des fleurs jaunes.
(Pablo Neruda)
Illustration: John Gormsen