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The Truth is out there, etc...

Publié le 20 mars 2011 par Oli

 

Je me livre à travers cet article à un véritable duel contre Mnemosyne, qui occasionne régulièrement des situations gênantes dans mon quotidien tant mes capacités mémorielles sont défaillantes.

Voila quelques mois que je bouquine sournoisement dans mon coin sans qu’aucun article ne paraisse et qu’un sentiment de culpabilité m’anime, conséquemment. Après tout, je ne m’étais-je pas engagée à être une rédactrice fidèle ?

Force est de constater que si vous et moi formions un couple, vous seriez en droit de rompre à coup de « C’est pas toi, c’est moi ».

Peut-être qu’abattre mes dernières cartes en tentant de me remémorer quelles œuvres sont passées entre mes doigts délicats me permettra de vous reconquérir :

La rêveuse d’Ostende d'Eric Emmanuel Schmitt

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Cinq histoires douces ou amères relatives au pouvoir que peut exercer l'imagination sur nos esprits. A savoir altérer notre sens de la réalité sous peu qu'elle soit sollicitée avec démesure.

Les personnages de ce recueil souffrent tous (ou presque) d'un problème de dissociation de ce côté qui les amène eux et leur entourage à se questionner sur la véracité (là, le titre est censé prendre son sens, en fait) de leurs souvenirs, sentiments, perceptions et même de leur existence.

Ce qui est le cas pour la fameuse Rêveuse d’Ostende, personnage principal de la première nouvelle dont les anecdotes fascinantes relatives à sa vie –amoureuse- sèmeront le trouble dans l’esprit de son locataire qui imagine difficilement une vieille femme handicapée en virtusoe de l'érotisme. 

Maurice souffre également de ce trouble. Chose paradoxale pour un homme rationnel qui ne jure que par les ouvrages historiques et dénigre toute forme de fiction sur le plan littéraire. Il aura pourtant suffit d’un coup d’œil méfiant et critique sur un polar pour que la paranoïa ait raison de lui dans Les Mauvaises Lectures.

Tony Chu - Détective cannibale de John Layman et Rob Guillory

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Pour le coup je vais me montrer aussi brève que le serait une régimeuse en passant devant une pâtisserie étant donné que j’ai lu ce comics il y a au moins 6 mois. J’estime malgré tout qu’il mérite sa place dans cet article pour la simple et bonne raison que j’en garde un agréable et goûteux souvenir.

L’inspecteur Chu est un homme particulier.

Le genre d’homme qui ne peut porter un aliment à sa bouche sans retracer mentalement le cheminement propre à celui-ci. Déguster du bœuf lui est difficile car il visionnera aussitôt ce dernier se faire trucider à l’abattoir, par exemple. Aussi, son régime alimentaire se compose principalement de betteraves… Seulement, si son pouvoir ne lui permet pas de jouir pleinement de son sens gustatif, il s’avère précieux dès qu’un meurtre est de mise et qu’il reste suffisamment de chair à mâchouiller sur le cadavre pour en identifier l’assassin.

Les Mondes Macabres de Richard Matheson

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La science-fiction, l’horreur et le fantastique sont à l’honneur dans ce collectif de nouvelles signées Richard Matheson. Le recueil a rempli ses promesses dans la mesure où certaines de mes nuits ont été agitées tant la subtilité caractéristique de l’auteur pousse le lecteur dans un travail de suggestion laissant entrevoir le pire, dans chaque récit.

Méfiez-vous des petites filles qui idolâtrent leur mère.

 

 

Cercueils Sur Mesure de Truman Capote

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Dans les grandes lignes, il me semble que Truman Capote dont la réputation n’est plus à faire est sollicité afin d’apporter son aide sur une affaire criminelle impliquant la mort d’habitants ayant été favorables à un projet concernant le fleuve de leur ville. Tout porte à croire qu’il s’agit d’accidents… du moins à première vue, car toutes les victimes ont un point commun intriguant : elles ont reçues un petit cercueil enfermant une photographie d’eux, juste avant de mourir.

Je ne garderai pas un souvenir impérissable de Cercueils Sur Mesure étant donné que son dénouement m’a déçue.

Le criminel est assez admirable tant son mode opératoire ingénieux au point de faire croire que ses victimes sont mortes de manière accidentelle, cela dit son identité est révélée au milieu du récit et gâche un minimum tout effet de surprise. Evidemment Truman Capote ne fait que retranscrire des événements véridiques, donc son talent est uniquement mobilisé pour la forme et non pour le fond de l’histoire… Mais rien n’y fait, je ne la trouve pas vraiment digne d’intérêt.

Léviatemps de Maxime Chattam

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Nous voilà plongés dans Paris, au début du XXe siècle.

Guy de Timée, un auteur en vogue, a tiré un trait sur sa vie : Identité, famille, statut social… tout y est passé.

Était-ce là l’unique moyen de se retrouver, de redécouvrir la personne qu’il était avant d’être corrompu par la bienséance et les usages de l’époque, au point de ne plus reconnaitre l’homme qu’il apercevait dans son miroir le matin ? Peut-être.

Quoi qu’il en soit, il est bien déterminé à se consacrer pleinement à sa passion pour l’écriture maintenant qu’il s’est réfugié dans un prestigieux bordel, dans la capitale. Si ce nouveau mode de vie est pour lui un moyen de se ressourcer… retrouver le cadavre meurtri de l’une des prostituées qu’il connaissait devant ledit bordel l’est beaucoup moins. A moins que le fait d’enquêter sur cette sordide histoire lui permette de trouver une quelconque inspiration pour son nouveau roman...

Apportons du crédit à la Loi des séries avec la deuxième déception de l’article. Contrairement à ce que j’ai pu lire dans certaines critiques je n’ai pas trouvé l’intrigue longue à se mettre en place… au contraire, j’ai davantage frissonné lors des premières pages, qu’au milieu du roman, voire à sa fin.

*Ding Ding*

Voix OFF fictive :

Ainsi s’achève la fin du premier round. Mnemosyne semble encaisser difficilement l’offensive de la rédactrice de ce blog qui ne manque pas une occasion de lui faire mordre la poussière en combinant ses souvenirs et son clavier.

Ne manquez pas le prochain article afin de découvrir quelle sera l’issue de ce match. 


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