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Fanny Chesnel - Une jeune fille aux cheveux blancs

Par Clarac
Fanny Chesnel - Une jeune fille aux cheveux blancsÉditeur : Albin Michel - Date de parution : Février 2011 - 217 pages  relevées !
Caroline a soixante ans tout ronds. Elle range sa blouse de dentiste et bonjour la retraite ! Du temps libre, faire ce qu’on veut de ses journées sans un agenda de premier ministre. Mais ses filles redoutent qu’elle déprime,  qu’elle s’ennuie et lui offre un abonnement … pour des activités entre seniors au club Nouvel-âge. Si à soixante ans j’ai la verve et le caractère de Caroline, je dis chouette ! Car  son franc-parlé, son dynamisme sont délicieux !  Et je ne me suis pas ennuyée une seconde en sa compagnie ! Mariée depuis plus de  tente ans, grand-mère comblée, Caroline ne se voit pas pour autant  faire du théâtre ou de l’aquagym avec des personnes retraitées. La retraite, voilà un mot qui fait peur à ses filles. Peur que leur mère si active avant  trouve le temps long.  Et avec une écriture enjouée, Fanny Chesnel met le doigt sur cet aspect social. Car qui dit retraite dit souvent de multiples activités et des journées bien remplies (et quelquefois bien plus que quand l’on était actif !).  Soixantenaire pimpante, Caroline va se surprendre et étonner sur bien des plans… La galerie des personnages est attachante, drôle sans tomber dans la caricature. Le veuvage, la solitude, l'amour et l'avenir sont traités sans fioriture. De façon juste et simple. Sans chercher à en faire de trop, bien au contraire. Et  l'on est aussi touché, pari gagné.
Un premier roman fort réussi qui réserve des surprises ! J’ai souri, j’ai rigolé franchement, je me suis questionnée et  j’ai poussé  un soupir de soulagement à la fin (vieux feu, moi ? non !!!). Mais lisez-le… -Chéri,  qu’est-ce que tu fais ? -Rien, je fais un rêve érotique, rendors-toi.-Avec moi ? Je déteste quand il prend cet air de petite chatte.Ca nous infantilise et nous n’avons pas besoin de ça.-Non, Philippe, tu ronfles comme un gorille, ça ne m’excite pas, je t’assure.-C’est sympa de me réveiller en tout cas.-Tu ne manques pas d’air : je n’ai pas dit un mot.-T’es debout au milieu de la chambre, toute nue devant ton miroir, excuse-moi si ça m’angoisse. -On n’a plus le droit de rêver alors ?
L’avis de Cuné.

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