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Christian Kjellvander

Publié le 23 mars 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

FOLK Christian Kjellvander, auteur compositeur interprète suédois, c’est avant tout un timbre de voix, légèrement nasillard, mais unique. Ensuite c’est un artiste actif depuis une quinzaine d’années qui nous emmène loin avec ce dernier opus après une absence discographique de quatre ans. Un voyage calme mais très agréable où l’on ne s’ennuie pas.

kjellvj Christian Kjellvander
C’est quelque part entre les Etats Unis et la Suède, en passant par les pays celtes. L’influence américaine, principalement country, mais aussi ce quelque chose aussi qui ne l’est pas, et qui lui donne aussi cette originalité. Un peu comme un western tourné en Espagne. C’est identique. L’écriture, la voix, l’accompagnement de guitares folks et tous les arrangements, même les solos, c’est très fortement connoté par la country. Et pourtant, comme Sergio Leone a relancé le western en Italie, Christian Kjellvander donne à sa musique américanophile une fraicheur. On est plus loin que la country (qui soit dit en passant est un genre que j’apprécie autant que je le trouve très élémentaire et basique musicalement). La voix envoutante du chanteur y est déjà pour beaucoup. Avec l’ambiance très calme, parfois à la limite de l’intemporel, frôlant le rock mélancolique, aux accents celtes, tout en gardant son coté américain, on obtient par cette recette un album magique. Un voyage où l’on ne distingue pas tout, mais qui laisse de belles images.

Faire simple, mais le faire bien !

Si l’écriture musicale n’est pas complexe (d’où l’aspect country, qui souvent ne se sert que de quelques accords élémentaires), les arrangements souvent assez sobres donnent au disque un climat assez calme, sans jamais créer l’ennui. C’est le bel exemple de faire simple, mais le faire bien ! Sans complication inutile, on monte sur la barque et on se laisse emporter par les douces vagues sonores. Le rivage n’est jamais loin, on ne se perd pas, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et écouter. Paradoxal de voyager les yeux fermés, mais vu la maîtrise du capitaine, on sait qu’on arrivera à bon port. Sa maitrise de la ligne mélodique, particulièrement sur “Gardener River”, est exceptionnellement magnifique !

Trêve de superlatif. Je suis en voyage, quelque part entre les USA et l’Europe du Nord. Je ne sais où, je ne sais même plus quand, mais je sais que je suis bien, bercé par des violons, des guitares et une voix unique. Je ne sais pas quand je reviendrais. “Long Distance Runner” me berce avant une certaine “Death” (les deux titres qui achèvent le disque) calme et serein.


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