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Si je le dis, c'est que j'en cause: dialecte et discrimination

Publié le 25 mars 2011 par Orlandoderudder

L'un des problèmes de certaines langues régionales qu'une certaine bourgeoisie fait renaître incertainement est que leur version "grammaticalisée" n'offre qu'une dscrimination externe: il ya ceux qui parlent le dialecte et les autres... Dans les dictionnaires,par exemple, on ne voir parfois pas de discrimination interne: vulgaire, vieux, populaire.Or la langue est un fait social et l'une de ses fonctions opérationnelles est de distinguer le "plouc" des "gens biens", des puristes...oi, dan sl'autre sens, le prétentieux qui parle précieux.

Un autre problème est littéraire! On voit mal une traduction du "CID" de Corneille en ch'ti (picard, en gros) qui ne fasse pas rire... Le dialecte est comme réservé à l'écriture d e farces et de grosses rigolades dans la tradition bourgeoise du fabliau, des trouvères qui représentent la bourgeoisie, le commerce, contrairement aux troubadours, aristocrates et guerriers.

"Recréer" une langue n'est pas simple!Il faudrait commencer par l'illustrer...

Qui va traduire Mallarmé en picard? Ou Huysmans, qui est du coin!

Il faut que les défenseurs des langues régionales fassent un peu de linguistique élémentaire!Et prennent conscience du rôle discriminatire des langues!  Même si les sociolinguistes marxistes nous font souvent un peu chier et sont à côté de la plaque. Encore faut-il les connaître! Prîner unelangue autrement revient à vouloir s'improviser dentiste: ça ne donne rien de bon et ça sature la gauchinette auto-satisfaite petite-bourgeoise d'esprit ou de souche.J'ai assez défendu le "patois" du Nord, entre autres,  pour déclarer fièrement: si je le dis, c'est que j'en cause! Non mais des fois!

Dans Battling le ténébreux, Vialatte se moquait déjà des défenseurs d e'loccitan qui réinventaient une langue que l'on pouvait maîtriser facilement après deux bonnes années de latin.

Rien ne va de soi, hé oui: il faut penser! "Pense, pense, pense" disait un grand philosophe anglais: Winnie l'ourson (Winnie the pooh), mon maître!

C'est chiant, hein?


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