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Front républicain ?

Par Alaindependant

Lu sur: http://canempechepasnicolas.over-blog.com/:

UN FRONT « REPUBLICAIN » AVEC L’UMP,

C’EST VOTER HINDENBOURG POUR EVITER HITLER

C’est clair : le parti du président est rejeté massivement par les Français.

C’est dire l’inanité des appels du Parti socialiste à voter pour les candidats de Sarkozy, en cas de duels UMP-FN dimanche prochain.

La volonté de nous « refaire le coup » du « danger Le Pen », édition 2002, corrigée 2011, est manifeste. Cette stratégie est mortelle pour les Français, à qui l’on dit maintenant que « Sarkozy est un moindre mal », voire fait partie de « la droite dite républicaine ». Il n’y a pas pire moyen de conduire nombre d’électeurs à voter Le Pen, face à ce qu’il perçoit déjà, comme « l’UMPS », confortant l’idée fort répandue que « la gauche, c’est comme la droite ».

Que les dirigeants du PS, qui ont en commun avec l’UMP l’amour de l’Europe intégrée et la passion de l’économie de marché, fassent voter pour les candidats de Sarkozy, rien d’anormal. Mais les électeurs socialistes, eux, sont au quotidien les victimes de la politique du pouvoir. Vont-ils se « tirer une balle dans le pied » en suivent la même voie, c’est une autre affaire.

« Faire front avec Sarkozy pour éviter Marine Le Pen », rappelle le précédent historique allemand du début des années 30. Pour faire barrage à Hitler, le Parti Social Démocrate avait appelé à voter pour le maréchal Hindenburg. Le vieux militaire, candidat des « junkers », des banques et de la grande industrie, avait été élu, face au candidat des nazis, le NSDAP. Le Parti communiste allemand, lui, avait présenté Ernst Thälmann, rassemblant près de 4 millions de voix.

Nous étions alors le 10 avril 1932.

Neuf mois plus tard, le 30 janvier 1933, ce même maréchal désignait Adolf Hitler, comme chancelier du Reich.

On connaît la suite…

S’oriente-t-on en France à « gauche » vers une situation identique ?

Question subsidiaire : quelle va être la position du PCF et de ses candidats dans les 89 cantons où l’UMP demeure le seul challenger du Front national ?

LA MORALE DE L’HISTOIRE

En résumé, seule une politique concrète de rupture avec le capitalisme peut inverser le phénomène. Or, une force alternative crédible, populaire et nationale, qui porte cette politique, fait défaut. Celle-ci doit clairement s’opposer à l’intégration européenne, et donc, proposer le retrait de la France de l’euro et de l’UE.

Faute d’une telle perspective, une large fraction de notre peuple va continuer à se fourvoyer dangereusement dans un vote Front national.

Dans ces conditions, le 27 mars, la « vague bleue Marine » risque de se muer en un raz de marée…

Jean Levy


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