Baudry sur la réaction de Sarkozy aux résultats des cantonales.
dimanche 27 mars 2011
Le second tour des élections cantonales confirme les résultats du premier. Et avant tout, la forte abstention : 56% contre 55,6% dimanche dernier. Le PS l'emporte largement (36,36%), devant l'UMP (19,9%) et le FN (11,38%).
Le Parti socialiste remportera entre quatre et six départements supplémentaires. Le Jura, les Pyrénées-Atlantiques, La Réunion et Mayotte basculent à gauche. Il faudra attendre l'élection des présidents de conseil général, cette semaine, pour savoir si la Loire et la Savoie les imiteront.
Les socialistes visaient au moins 60 départements, contre 58 actuellement, le pari est remporté, mais il n'y a pas eu non plus de raz-de-marée.
La gauche a conquis de trois à cinq départements sur l'UMP tandis que le Front national obtient deux élus et gagne de nombreuses voix entre les deux tours.
La gauche a amplifié la dynamique favorable issue du premier tour de ces élections cantonales. A l'issue du second tour, le PS conserverait les 58 départements en sa possession et en remporterait au moins deux de manière certaine : le Jura et les Pyrénées-Atlantiques. Il pourrait également remporter la Loire, Mayotte et la Réunion.
La droite ne remporterait aucun nouveau département, mais se maintiendrait plutôt bien dans plusieurs endroits où elle était menacée, comme la Sarthe, fief de François Fillon. A gauche comme à droite, les électeurs ont donc globalement tendu à reconduire les sortants.
La participation à ces élections est restée faible au second tour, avec environ 53 % d'abstention. Au niveau national, le PS serait largement en tête avec 36 %, devant l'UMP à 18,6 % et le FN à 11,1 %, selon un décompte partiel du ministère de l'intérieur. Ces moyennes doivent tenir compte du fait que le FN n'était présent que dans 406 cantons.
Si deux des principaux espoirs du parti de Marine Le Pen, Steeve Briois à Hénin-Beaumont et Louis Aliot à Perpignan, qui étaient en ballottage favorable, sont battus, le FN devrait obtenir plusieurs élus, notamment dans le sud de la France. Il augmente son score avec, selon Marine Le Pen, "une moyenne de 40 % des voix" là où il est au second tour.
Côté personnalités, François Hollande parvient à conserver la majorité à gauche en Corrèze, condition qu'il avait posée à sa candidature à la primaire socialiste. A droite, l'ancien ministre Dominique Bussereau a été réélu en Charente-Maritime.
Le Monde.fr