Le 25 mars dernier Baloji est passé en concert à la maison Daniel Féry à Nanterre.
Le rappeur congolais a emmené une salle, pourtant pas très facile, avec lui sur le rythmes de rumba congolaise. Ainsi a-t-il repris le grand classique de l’orchestre du Grand Kalle, le fameux Indépendance Cha-Cha. Puis des morceaux dignes de tous les « papas » Sam Mangwana, Zaïko Langa Langa, Koffi Olomide, Evoloko Joker, Modogo Gianfranco Ferrer, King Kester Emeneya etc…
Une soirée passée sous le signe de la danse et de la détente.
La rumba n’était pas le seul registre de l’orchestre Il y avait également des morceaux aux accents soul et d’autres aux accents reggae.
La réflexion qui m’est alors venu est que peu d’artistes en France, à ma connaissance, ose encore ces mélanges de rythmes comme celui qu’a proposé Baloji vendredi dernier.
Hormis Bisso Na Bisso qui pour son premier album avait largement emprunté à Franklin Boukaka, Pamelo Mounka et d’autres, souvent les instrus se cantonnent à piocher dans le répertoire afro-américain dont beaucoup n’ont qu’une connaissance superficielle.
La rumba congolaise elle-même s’est largement inspirée des rythmes afro-cubains de Machito et son orchestre, Celia Cruz, Tito Puente etc.
Tout ça pour dire que plus l’inspiration est variée, plus l’horizon est ouvert, meilleure en est la musique.
Peut-être est ce à méditer.