Valentin est employé modèle dans une grande entreprise : La Vie Inc. Il accomplit tous les jours de la semaine un travail futile et répétitif : défroisser les feuilles qu’un de ses collègues froisse et jette à la corbeille. Chaque année, sa maman lui envoie une carte musicale pour son anniversaire et… une cravate.
Dans l’immense immeuble de LaVie Inc. Valentin gravit échelon après échelon. Il change d’étage chaque année, une carte magnétique lui permet d’atteindre le bon étage. Il a commencé au 25ème à 25 ans. Il en a 40 aujourd’hui et se pose beaucoup de questions. Qu’y a-t-il exactement plus haut ? Que deviennent les papiers qu’il défroisse ? Tant de questions auxquelles il ne peut répondre mais qui aiguisent sa curiosité.
Ah ! et puis, cette vieille valise bleue que Valentin aperçoit, chez lui, au fond de son placard où sont rangées ses cravates ?
Jean-François Lévesque utilise deux techniques d’animation pour son dessin animé : l’animation en 2D sur papier et l’animation 3D avec une marionnette. Valentin apparaît ainsi dans un registre bien différent de ses collègues. L’auteur marque l’originalité de son personnage par une animation particulière. Jean-François Lévesque se réfère à Tim Burton et à Nick Park (Shaun le mouton, Wallace et Groomit…) pour son travail d’animation et à Brazil de Terry Gilliam pour le sujet de son film.
Rythmé par une musique chaleureuse, cette petite réflexion sur la vie et le monde du travail tombe à point dans notre univers atteint de Sarkozyste. Elle est menée avec talent, minutie, et finesse et dénonce la déshumanisation de la société moderne. Bien que se terminant sur une magnifique note d’espoir, elle offre une réflexion radicale sur la perte des illusions.
La fiche du film sur le site de l'Office National du Film Canadien. Le site du film : le Noeud cravate.Le nœud cravate
Jean-François Lévesque, ONF/NFB, Canada, 12 mn 26 s, muet, 2008.
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