Jeudi dernier nous étions au Tamanoir pour voir les Birdy Hunt jouer. Entre les balances, le repas et leur set, le groupe a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Des mecs ne se prenant pas au sérieux mais qui jouent sérieusement… intriguant non ? Alors venez découvrir qui ils sont !
Pouvez vous présenter le groupe ?
Marius : Salut on est les Birdy Hunt (rires) Thomas à la basse, Keumar (Marc) au chant, moi à la batterie, Nico à la guitare avec Luc et Manu au clavier. On est donc six dans le groupe.
Comment s’est formé le groupe ?
Marius : La moitié du groupe s’est rencontré à une fête en 2007 pour le jour de l’an, on a rencontré Manu dans une baston générale qui s’est déroulée dans une école de mode et Marc via une connaissance.
Pourquoi Birdy Hunt ?
Marius : c’est tout bête, notre premier concert à eu lieu un mois après notre rencontre il nous fallait un nom de groupe, une très bonne amie peignait des tableaux sur lesquels elles écrivaient toujours « Blondy Birdy Hunt ». On a repris le truc et du coup on a viré la particule Blondy et on a gardé le reste.
Tom : moi j’aurais bien voulu qu’on garde le Blondy…
Marius : Ouais mais c’est parce que toi t’es blond (rires) On s’est posé la question à un moment si on allait faire comme les autres, un nom en « the » mais au final on a continué à rouler avec.
Qu’elle est la signification de la pochette ? y’a t’il un sens caché, c’est psychédélique ?
Marius : Il y a un petit sens caché, ça nous reflète, c’est un gros n’importe quoi avec une touche psychédélique et un peu dark, c’est un peu ce qu’on voulait viser dans ce premier EP, on peut y voir un peu ce qu’on veut.
Nicola : c’est une métaphore débauchée de la sexualité, faut bien regarder.
Vous êtes six mecs, vous envoyez sur scène, comment se passe le travail en amont ? Est ce que vous êtes aussi fous ou sérieux ?
Marc : Non on est sérieux, faut être sérieux à certains moments, on est sérieusement ouf. On enregistre chez nous, on sait qu’on sera posé.
Nicola : ça depend si on sent qu’on enregistera mieux en communicant on fait comme ça ou si on sent que ça sera mieux en étant « calme ».
On peut voir des groupes comme Puggy, Gush, Cocoon Lily Wood & the pricks qui ont fait le buzz sans passer par la télé au départ, vous avez fait un tremplin… Pour vous on peut réussir sans forcement passer devant Naulleau et Zemmour ?
Thomas : Bah on a une petite écoute qui nous aide, on a Kévin (manager), on a Romain (bookeur) et Mitcho !
Nicola : Ca dépend surtout du style de musique que tu fais aujourd’hui, tout n’est pas destiné à être ultra médiatisé, je pense que notre style de musique correspond pas trop à l’ultra médiatisation, ça perdrait un peu de crédibilité si était vachement exposé.
Marius : On est underground.
Kévin (manager) : je me permets d’intervenir un disant que j’attends avec impatience le moment où Manu passera devant Naulleau et Zemmour.
Marius : Pour en revenir aux tremplins c’est quand même une super expérience, on rencontre des gens, des contacts, on joue, on est sur scène.
Marc : Par exemple avec le Combo 95, au début on y est allés un peu à reculons mais enfin de compte ça a été super, ça nous a fait faire des résidences, rencontrer des gens supers cools, rentrer dans des réseaux. Avant on était juste le groupe, ça nous a permit de nous professionnaliser.
Vous avez fait un album que vous n’avez pas sorti. Pourquoi ? pas assez bon ? trop bon alors vous le gardez jalousement pour vous ?
Marc : On est très fier de cet album, y’a beaucoup de gens dans le groupe qui trouvent qu’il faut toujours faire de nouvelles choses et pas ressortir les cadavres. On a envie d’utiliser notre énergie pour faire des nouvelles choses mais on le sortira peut être un jour
Marius : En fait on l’a pas sorti tout simplement car ça a pris trop de temps et à côté on avait fait de nouvelles choses. Quand est arrivé le temps de le sortir, y’avait des nouvelles compos donc il paraissait vieillot, on a mis deux ans à le faire.
Marc : on peut aussi dire que ça a trainé parce qu’on a eu un souci avec le producteur…
Nicola : Au délà de ça on l’a enregistré dans de très bonnes conditions, le resultat était très cool pour un groupe aussi jeune que nous et on est très content d’avoir ça en bagage et puis certains titres étaient disponibles sur myspace.
Un 2e EP de prévu ?
réponse collective : oui !
Nicola : et ça devrait pas être dégueu… (rires)
l’Anglais plus facile que le français ?
Marc : oui beaucoup plus facile, quand tu fais de la musique en groupe chacun à une place et pour moi chanter en français c’est un truc vachement personnel. Le rock en français y’a très peu d’exemples de trucs cool et à chaque fois c’est des mecs tous seuls ou qui ont des zikos derrière et qui ont une dynamique personnelle. Nous on est vraiment dans une dynamique de groupe, presque d’équipe de foot. Ca reste plus facile de faire de la chanson française que du rock français, mais c’est vrai qu’écrire en français c’est vachement cool.
Nicola : au délà de ça les sonorités en anglais sont très intéressante, je dis pas qu’en francais c’est pas le cas mais c’est juste un travail plus difficile.
Marius : quoique à la queue leu leu c’est un tube ! Mais on y pense, pour l’instant c’est au stade du développement et Marc est plus à l’aise en anglais.
Un titre guilty pleasure ?
Marius : on en a pleins, Claude Francois avec Alexandrie Alexandra, Nico il a Ma salope à moi. Eddie Mitchel aussi, en fait on a un radio-cassette dans le van avec une seule cassette de lui, donc on l’écoute souvent (rires)
Thomas : tu prends les 20 plus grosses bouses sorties entre maintenant et y’a 20 ans et c’est ça !
Marc : c’est ce qu’on écoute principalement et c’est ce qu’on aime pour faire la fête.
Si vous étiez un péché capital ?
Marius : l’excès !
Marc : Tom serait l’avarice ou la luxure. Mais y’en a dans les Birdy qui sont des mecs biens.
Marius : En fait faudrait prendre les six et les regrouper ! (rires)
Un rituel pré live ?
Marc : on boit un petit verre 15 minutes avant, c’est notre petit plaisir, comme une équipe de foot, grosse connection entre nous.
Une série télé ?
Nicola : Mad Men.
Marius : Strip Tease, c’est belge ça passe sur la 3. Les anciens sont les meilleurs, c’est le confession intime du réel avec l’émotion, tu la sens en toi ! Genre y’a un plan sur deux vieux que se regardent silencieusement pendant 15 min, sans aucun montage pour aller plus vite et le seul truc qui disent c’est « passe moi le sel ». Tu ressens la loose c’est puissant.
Propos recueillis par Lamiya Aït-Saïd