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Un record de naissance en 2010 malgré la crise

Publié le 31 mars 2011 par Rozennlefeuvre @aladom
Un record de naissance en 2010 malgré la crise

2010 : des naissances records !

En 2010 ce sont 828 000 bébés qui sont nés en France, un record depuis 1982. L'indice de fécondité est de 2,01 enfants par femme et n'a jamais été aussi fort qu'en 35 ans. La crise et l'augmentation du chômage ne semblent donc pas avoir été un frein à la natalité.

Du travail en perspective pour les nounous, les assistantes maternelles et les baby-sitter devant la hausse des naissances en France qui connaît le plus fort taux de fécondité de l'Union Européenne après l'Irlande (2,07).

Ralentissements économiques et fécondité

On aurait pu s'attendre à une baisse effective de la natalité en France suite aux difficultés économiques que connaît le pays depuis la crise de 2009 mais il n'en est rien puisqu'un enregistrement record du nombre des naissances a été relevé par l'INSEE. Contrairement à différents pays du reste du monde comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne ou encore la Russie, la fécondité en France a très légèrement augmenté et l'indice de fécondité est passé à 2,01 enfants par femme, un chiffre jamais atteint depuis la fin du baby-boom.

Dans le passé, la France, suite à différents ralentissements économiques (crises de 1953, de 1973 mais aussi celle de 1993) a connu un impact plutôt négatif sur la fécondité. Mais il semblerait que celle de 2009 échappe à ce phénomène. Selon l'INED, la récession ne modifie pas le nombre de naissances mais elle les retarde et notamment pour une première naissance. En effet, une fois le premier enfant né, les parents semblent respecter un "calendrier", un espacement en partie programmé entre chaque enfant qui ne semble pas perturbé par les effets de la crise.

Une hausse de la fécondité après 30 ans

Cette natalité exponentielle est du en grande partie aux femmes de plus de 30 ans qui retardent leur calendrier de naissance mais sans en faire chuter le nombre. On constate que les femmes sont aussi deux fois plus nombreuses à mettre au monde des enfants après 40 ans ; cette situation rejoint celle des années après la 2ème Guerre Mondiale, période de crise là encore.

Les moins de 30 ans sont plus sensibles à la crise et à la conjoncture économique ainsi que les plus diplômés qui retardent la venue d'un enfant en cas de perte d'emploi. A l'inverse les moins diplômés ou au chômage depuis longtemps semblent accélérer l'arrivée d'un bébé.  On recense une baisse de la natalité chez les moins de 30 ans qui se voit compensée par la hausse chez les plus de 30 ans. Selon l'INED, si la crise n'avait pas eu lieu, l'indice des naissances aurait très sûrement dépassé deux enfants par femme en 2010.

Dans les couples on observe que le chômage de l'homme a en général plus d'influence sur la fécondité que celui des femmes. Cela s'explique par le fait que trop souvent encore le salaire des femmes est perçu comme un complément du salaire masculin.

Enfin la France est un des pays qui accompagne les naissances grâce à un fort système de protection social et permet donc un maintien de la natalité dans le pays.

 

 

 

 


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