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Suite d'une visite inopportune : " Michel Fau = Laurence Olivier...."

Publié le 31 mars 2011 par Nathpass
voir au théâtre Une visite inopportune... suite
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" Michel Fau = Laurence Olivier "
dans Copi-Michel Fau
je crois que je vous ai déjà parlé de Michel Fau mais là justement, pour Une visite inopportune
si je ne voulais pas parler de la fin dans l'article précédent... j'ai parlé du tout spectacle de tous les acteurs pour vous laisser le découvrir, le compliment tue toujours un peu au théâtre mais il a su en traverser des vies pour en arriver là....
Il y a quelque chose d'incroyable dans l'inoubliable...et qui vous laisse en supends en lévitation entre deux eaux plusieurs jours baignée de frissons et soufflée d'entre deux rires qui passent jusques aux larmes.
quelle belle immensité de folies diverses et variées je suis restéée sans voix un long moment après le spectacle parce que des morts me hantent et que là enfin on s'est retrouvés appaisés....... un instant de l'insupportable.
Car c'est seulement sur scène qu'on peut les retrouver d'entre les morts tous ces malades morts du Sida.
Le dommâge voyez-vous c'est que je l'ai déjà vu....
2 critiques, sur les échos :
http://www.lesechos.fr/culture-loisirs/sorties/musique/0201254653133-copi-conforme.htm
28/03/11
07:00
Philippe Chevilley
Une Visite inopportunE
Copi conforme
de Copi Mise en scène : Philippe Calvario. A Paris, théâtre de l'Athénée (01 53 05 1919), jusqu'au 9 avril. A Nevers, à la MCNN (les 12 et 13 avril). Durée : 1 h 20
Ecrit par
Philippe CHEVILLEY
Michel Fau peut tout jouer, à sa manière drolatique et fantasque. Et s'il est un rôle qui lui va comme un gant, c'est bien celui de Cyrille, dans « Une visite inopportune », la dernière pièce de Copi, créée juste après sa disparition en 1987. Il apporte son génie du décalage à ce personnage de comédien homosexuel, mourant du sida dans un hôpital. Entre lyrisme fêlé et cabotinage à la Maillan, il orchestre avec subtilité ce gigantesque pied de nez de l'auteur argentin à la mort.
Marianne James impressionne en Regina Morti, la cantatrice hystérique « lobotomisée ». Sans rejouer « L'Ultima Récital », qui l'a rendue célèbre (avant d'être membre du jury de la « Nouvelle Star »), elle incarne avec une rigueur extrême son personnage d'ange de la mort, croisement de la Reine de la nuit, de la poupée Olympia et de Super Vixens. Aussi drôle qu'inquiétante, sa « visite » entraîne la pièce vers un onirisme de bon aloi. Sissi Duparc, en infirmière plantureuse déchaînée, Eric Guého, en vieil ami snob (Hubert), Lionel Lingelser, en jeune journaliste coincé et Louis Arene en docteur dingue (le professeur Verdureau) complètent avantageusement la distribution. Philippe Calvario, le metteur en scène, a fait le bon choix. Il fallait une équipe brillante, soudée, n'ayant peur de rien, pour porter ce texte défiant toute bienséance et qui part souvent en vrille. Du fiel, du trash, du gore, du morbide, du sexe, de l'inceste... Copi se moque joyeusement des hommes et des femmes de son temps, des bourgeois, des médecins, des divas, des homos -défiant autant l'enfer que le paradis.
Humour noir
Le décor d'hôpital très construit d'Audrey Vuong manque un brin de folie, mais il se désintègre joliment au final. Calvario a le sens du gag au second degré, rapide et efficace. ll maîtrise plutôt bien l'humour noir et les scènes impossibles : la mort épique sur les « toits » de l'hôpital - de Regina -et les adieux répétés de Cyrille, grimé en Hamlet, qui retarde tant qu'il peut sa sortie. Les retrouvailles des deux héros dans la mort ont un petit côté « Duel au soleil » au royaume des ombres très réussi.
Le spectacle n'est certes pas parfait. Tous les gags ne font pas mouche, l'abondance de gimmicks et de clins d'oeil (le hit-parade des années 1980) nuit parfois au rythme... Mais au fil des représentations, la tension devrait monter d'un cran. Et puis l'essentiel est sauf : Calvario a su conserver le côté potache et brouillon de cette « Visite inopportune ». Avec Michel, Marianne et les autres, il nous délivre un Copi conforme, vivace, indécent et flamboyant.
PHILIPPE CHEVILLEY, Les Echos
sur froggy delight
http://www.froggydelight.com/article-10061-Une_visite_inopportune
Une visite inopportune
Théâtre Athénée-Louis Jouvet (Paris) mars 2011
Comédie de Copi, mise en scène de Philippe Calvario, avec Michel Fau, Louis Arène, Sissi Duparc, Eric Guého, Marianne James, Lionel Lingelser et les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence.
Les années 80: Mitterrand au pouvoir, les Village People, le sida et... Copi.
L'Athénée reprend un de ses "textes" ("comme ils disent...") c'est à dire une de ses pièces, montées alors, juste après la mort de l'auteur, par Jorge Lavelli, "Une visite inopportune".
Dans une chambre d'hôpital, un patient en phase terminale...ou un impatient en phrase théâtrale, "folle" grandiose mettant en scène sa mort, reçoit ses admirateurs, attendus ou rêvés ou redoutés: un ami, qui prépare déjà ses funérailles, un journaliste joli garçon, une horrible diva qui l'aime et veut entrer en fusion, telle une vieille centrale nucléaire fissurée et à paillettes.
Sur ce canevas, Copi développe un délire grand-guignolesque à base de lobotomies, de discours médicaux fumeux et bonhommes, de glissades humanistes et amicales dans les flaques de son propre sang : sa mort est impossible grâce aux accessoires.
Force est de reconnaître que ce délire a bien vieilli, démocratisé par les chars des carnavals de la plus ou moins gaie "Pride". La présence de religieuses travesties accentue cette provocation qui n'a plus de bulles. Les mannequins du musée Grévin tendent leurs doigts crochus et Copi, de l'au-delà, souffle sur la braise de ses mots pour que ses personnages ne finissent pas encirés. Et ces mots, parfois, ressuscitent une flammèche.
La distribution et une mise en scène intelligente de Philippe Calvario sauvent quelque peu ce radeau de la Méduse : Michel Fau, éblouissant, avec une mèche qui bouge comme un rideau de théâtre. Quel comédien ! Laurence Olivier de l'Ambigü, Hamlet - prononcé, O joie, à la française, sans t ! - royal héros-positif, déculotté du Sublime, incarnant de toutes ses fibres ce futur bouffon de Dieu... Copi.
A ses côtés, l'incroyable Louis Arène, médecin fou et humanitaire, génial, qui se déchaîne dans son délire sciant et scientifique : chaque seconde de sa présence est une note juste dans la clé de rire. Eric Guého et Lionel Lingelser sont à leur place.
Les femmes, quant à elles, illustrent la conception copienne du beau sexe : hystérie et compagnie. Sissi Duparc, l'obèse infirmière, hurle et gesticule, sans jamais être humaine ou fragile. Enfin, Marianne James, cantonnée dans une énième reprise de "L'ultima recital" (dont les anciens se souviendront) débite sa partition, face au public, figée dans le grotesque. Pauvres femmes dans cet univers de copie...
Pièce historique dans son genre, cette "Visite" charmera ou révulsera.
Que reste-t-il de nos amours ?
Christian-Luc Morel

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