Thierry Delaroyère présente sa nouvelle exposition : « Quitter la demeure, parler aux oiseaux » à la Galerie Pierre Brullé, rue de Tournon à Paris.
Dans cette exposition, j’ai vu cinq séries
d’œuvres sur papier réalisées ces deux dernières années. J’ai entendu les chants des oiseaux qui s’affichaient, ici au hasard d’une forêt, là en vertical d’une cascade amérindienne, plus loin sur
un portail champêtre, ou dissimulés, cachés à l’homme pour mieux entrer en contact avec lui.
Grâce à eux, à leurs couleurs, à leur présence amicale, j’ai ressenti la lucidité du peintre, l’émerveillement de l’enfant en lui, la maturité de l’homme désireux de transmettre ce qu’il avait
appris de la vie aux générations futures en prenant par la main un petit de sa famille.
Curieux de la vie, amoureux des images autant que des histoires et des mots, Thierry Delaroyère demeure, dit-il, en conversation avec le monde.
« Le monde m’adresse la parole, j’y réponds en dessinant.
Je dessine pour entrer en conversation, pour parler, pour répondre, pour dire qui je suis. »
« Plutôt que d'habiter un monde jugé trop ordinaire pour être intéressant, » Thierry D. cherche « une infinité de petites portes qu'il suffit de pousser pour "entrer en art" » afin de rendre
compte du quotidien et de ses rêves.
Rêves d’un autre temps, d’autres espaces, il swingue entre les époques, celle d’Adam (et Eve), celle de l’après Fukushima, au Japon. De l’Eden à d’autres plus apocalyptiques quand tout reste à
reconstruire.
Si je devais résumer en quelques mots cette balade imag-in-aire, je dirais que Thierry Delaroyère s’essaie au « Haiku pictural », un exercice où le non-dit l’emporte sur la démonstration, où le
fondamental se révèle plus suggéré qu’imposé et laisse l’autre, le spectateur, libre d’interpréter et de greffer sur l’œuvre proposée sa propre sensibilité dans une sorte de recueillement proche
de la joie.
Thierry Delaroyère :
25 Rue Tournon 75006 Paris
01 43 25 18 73
Ouverte du mardi au vendredi de 14H à 19H
samedi de 11H à 13H et de 14H à 19H.
Jusqu'au 16 avril 2011.
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