Charles Aznavour à Forest National, le 26 mars 2011

"Demandez au boulanger pourquoi il pétrit ! Composer, écrire, chanter, c'est mon métier..." Voici ce que déclare Charles Aznavour à 87 balais.


Elu artiste le plus important du siècle par CNN et les lecteurs du Times Online, détrônant Elvis et Bob Dylan, l'artiste aux plus de mille chansons pointait doublement le bout du nez à Forest National ces 25 et 26 mars 2011, avant de se produire le lendemain au Lotto Arena d'Anvers.
Il s'agit pour lui de représentations ponctuelles et non plus de tournée où les dates s'enchaînent les unes après les autres.
Pas d'adieux prévus donc pour Aznavour, tout ça ne sont que fantasmes de journalistes.
Et comme toujours son public est au rendez- vous. Un public où les tempes grisonnantes côtoient jeunes et trentenaires, car Aznavour fait partie de ses "piliers de la chanson" respectés et aimés de toutes les générations.
Lorsqu'il apparaît sur scène dans un faisceau de poursuite blanc le "grand" Charles déclenche des tonnerres d'applaudissements.Vêtu d'un complet sombre, veste chamarrée, chemise noire et fines bretelles, il attaque un spectacle de deux heures qui le verra décliner une multitude de chansons intemporelles. Dans un décor sobre, écran blanc ou rideau noir en arrière plan et immense boule à facettes trônant au dessus de la scène, l'artiste est entouré d'un orchestre de 7 musiciens( dont Sergio Tommassi l'accordéoniste de Serge Lama) et de 2 choristes : la fidèle Claude Lombard et sa fille Katia Aznavour.
Musicalement aucune faute de goût.
"Le spectacle n'a pas d'entracte, mais pour moi il est en deux temps. L'un comporte des chansons dites scéniques, et l'autre est plus statique."
Et la valse des titres prestigieux de commencer avec entre autres :"Paris au mois d'août", "Que c'est triste Venise", "Mourir d'aimer", en hommage à Girardot la disparue, "Je t'aime A.I.M.E." une chanson en espagnol et une autre en italien. Une manière clin d'oeil de nous rappeler sa carrière internationale qui l'a vu se produire au cours de sa carrière dans plus de nonante pays.
Charles présentera aussi deux nouvelles chansons "Tu ne m'aimes plus" et "J'ai connu".
"Je suis un auteur de chansons d'amour, pas uniquement bien sûr, mais je ne renie pas mes chansons d'amour..", dit il avant d'interpréter la première et de déclarer: " Quels que soient les génocides j'ai l'impression que tous sont les miens.." en présentation de la deuxième.
Deux jolies réussites qui figureront sans nul doute sur son nouvel album enregistré au studio ICP à Bruxelles.
Ensuite les succès succèderont aux succès avec : "Il faut savoir", "Mes amis, mes amours, mes emmerdes", "She",

"Non je n'ai rien oublié" dans une version magnifique d'émotion, "Désormais","Ave Maria" interprété avec un visuel de lumières formant un vitrail en toile de fond, "Les Plaisirs Démodés" où il esquissera quelques pas de danse.
" ..Plus difficile aujourd'hui cette petite chorégraphie, donc si ça se passe mal n'allez pas le répéter à l'extérieur.."L'homme ne manque pas d'humour et sa voix, si décriée à ses débuts, est franche et souvent émouvante, mise en valeur par une technique redoutable.

La dernière partie du spectacle sera parfaite avec d'immenses chansons comme "Hier Encore", "La Bohème" pendant laquelle il jettera un mouchoir blanc à son public massé contre la scène, "Emmenez Moi" et "Les Bons Moments" titre qui clôture habituellement ses tours de chant depuis quelques années déjà.

Un concert magnifique d'un artiste monumental qui n'a pas fini de nous enchanter.