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James Deano: les Belges savent rapper

Publié le 01 février 2008 par Thibault

James Deano: les Belges savent rapperIl y a du nouveau dans l’univers du rap français, et ça nous vient tout droit de…Belgique ! Non, non, ce n’est pas une histoire belge. James Deano, issu de famille modeste, nous livre sans prétention et plein d’humilité son premier album intitulé Le Fils du commissaire, clin d’œil à son père.

C’est bien connu : les Belges adorent s’amuser, et ne se cachent pas pour le faire ; Entre jeux de mots subtils à la Passi sur des sujets légers tels que la TV, dans Kow Lanta, et textes engagés à la Renaud, dans Drogue dure à la drogue douce, le jeune rappeur nous parle d’un monde qu’il connaît bien, celui de la vie dans son plus simple appareil.
La vraie galère, pas de doute, il connaît. Les fins de mois difficiles, sans savoir de quoi demain sera fait, voilà un sujet qu’il maîtrise, et qu’il relate dans Riz sans sauce. Ce n’est pas parce qu’on est le fils du commissaire qu’on a le droit à un traitement de faveur. Au contraire, rester digne dans une telle situation semble encore moins évident.

Album emprunt de Rap et de Rai, l’influence orientale est évidente pour ce jeune artiste, qui semble en avoir gros sur le cœur. Aucun thème ne lui échappe et c’est toujours en alliant humour et émotion qu’il parvient à revendiquer certaines choses. Les filles, l’amour, l’argent…malgré son jeune âge, il en a vécu des situations cocasses le Belge, pour notre plus grand plaisir !
Son premier titre choc Les blancs ne savent pas danser donne le ton de cet album particulier. On comprend tout de suite qu’il n’a pas sa langue dans sa poche, ce qui se confirme à l’écoute de ce disque percutant.

Deux morceaux sont partagés avec des guests, et non des moindres ! Dans Sans exception, c’est mademoiselle Diam’s qui vient lui apporter tout son dynamisme sur un titre qui ne l’est pas forcément ; dans Battle et Fontaine, c’est avec Akro qu’il se lâche sans retenue aucune, à propos de l’influence américaine, trop pesante selon lui.

Comme dans toute histoire belge qui se respecte, la morale est amusante, mais réelle. C’est un peu ce qui se passe ici, avec un album aux connotations à la fois humoristiques et touchantes. Il se considère d’ailleurs lui-même comme l’investigateur du rap de « classe moyenne », celui qui touche tous les publics. En y regardant de plus près, ce nouveau phénomène n’est peut être pas si tendre que ça. Une fois la machine en route, il risquerait d’avoir des ravages dans les chaumières !

Vidéo - Le clip
James Deano - Le fils du commissaire :


James Deano - Le Fils Du Commissaire

A.Lasserre


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