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Game Other - Des goblins et des hommes

Publié le 01 février 2008 par Benjamin Mialot
Après Audiosurf, quitte à parler encore de jeux indépendants, tapons dans un registre un peu plus... ardu, avec Eschalon : Book I, un jeu de rôle comme on en faisait il y a un paquet d'années : pas franchement glamour, mais scrupuleux et prenant.
Pour commencer, j'invite les joueurs qui ne jurent, pauvres hères, que par la technologie et les configurations qui crachent leurs poumons, à regarder le trailer ci-dessous. Voilà, maintenant que la résolution en 800 par 600, la palette de couleurs limitée, les modèles peu variés et leurs animations sommaires ont fait déguerpir les lecteurs encore touchés par l'acné, je continue. Les gens fréquentables, eux, auront en effet remarqué qu'en dépit de ces limitations techniques, Basilik Games est parvenu à donner vie à un univers joliment captivant : bande-son immersive, cycle jour-nuit forcené qui impose l'utilisation de torches pour se repérer dans le noir, environnement bien composés, des bouquins à ramasser pour se documenter, dialogues, scénario et quêtes bien ficelés... Alors bon, cette histoire de héros amnésique qui part à la recherche de son identité dans un monde en guerre (humains contre une race de créatures souterraines) n'a rien de follement original. Pas mieux pour l'univers heroic fantasy qui nous ressort malheureusement les gobelins, les bandits et tout l'attirail de base du genre. Et pourtant, derrière l'excès de classicisme, le charme opère.
Le gameplay, aussi old-school que la réalisation, n'y est évidemment pas étranger. Entre les bons vieux combats au tour par tour, les compétences et leur influence notable sur l'expérience de jeu (porter une armure lourde sans le skill associé provoque un malus, la cartographie, en s'améliorant, permet l'obtention d'une mini-map de plus en plus détaillée), et, par conséquent, la spécialisation qu'elles induisent au niveau du personnage, le tout est globalement bien pensé. Tout est une question de détails ensuite, certains brillant par leur absence (possibilités de dialogues limitées par exemple, combats basiques) tandis que d'autres font tout le sel du jeu (donjons où on ne voit rien de rien, choix d'une croyance qui influe sur le rapport du héros avec la magie, portes et coffres que l'on peut défoncer au lieu de crocheter...). Deux petits problèmes toutefois : Eschalon : Book I est un jeu plutôt difficile et un peu court. Rien de trop méchant, au regard de la passion qui émane de cette production et de son prix modique, les amateurs de RPG et d'antiquités comme Ultima et Wizardry seraient bien bêtes de passer à côté. D'autant que les réactions et suggestions des amateurs ont l'air d'être étudiées avec soin : les suites devraient être encore meilleures.

Eschalon : Book I (Basilik Games) - 2007
Verdict du Père Siffleur
Père Siffleur
et demi

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