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[Film] The Mist

Par Akasha580

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Synopsis


Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et don jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitant terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures... 
Leur seule chance à tous de s'en sortir consiste à s'unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ? 

 

Les personnages


Vous m'avez déjà pris une demi-douzaine de mes gens !

 

David Drayton : Le personnage central du film, l'un des meneurs de groupes. C'est un personnage qui se veut charismatique et fort seulement on découvre un homme indécis... Père de Billy, c'est là qu'il se révèle le plus : il tente de protéger son fils par amour. (Joué par Thomas Jane) 

 Billy Drayton : Le fils de David qui a un petit rôle dans le film. J'ai voulu présenté ce personnage qui sachant sa mère seule dans la maison, avec ce qui se passe dehors... Il aurait dû être terrifié, malheureux et inquiet. Dans le livre, on ressent bien la peine de ce petit garçon; dans le film, il est relégué et n'est pas suffisamment mis en avant pour qu'on le ressente. (Joué par Nathan Gamble)

Amanda Dumfries : Autant dans l'oeuvre de Stephen King elle avait un rôle très important; autant ici, on se demande ce qu'elle fabrique. C'est ici que l'on se rend compte qu'il manque une scène importante à la compréhension de ce lien qui unit David et Amanda. Mis à part garder Billy, pendant que David joue au héros, c'est tout ce qui lui sert de rôle. 
Laurie Holden ne manque pourtant pas de charisme dans ce film, même si ce rôle ne l'a met pas en valeur, elle le joue bien et on voit qu'elle le prend à coeur.

Mme Carmody : Là, c'est un personnage très important car sans elle, il n'y aurait pas de film... si, bien sûr mais ce serait un film sans grande importance et comme tous les autres. Comment expliquer son cas ? C'est une dévote complètement cinglée. Elle a un charisme fou et prend une importance incroyable au cours du film.
Il faut noter la performance de l'actrice, Marcia Gay Harden qui est incroyable : elle joue son rôle tellement à la perfection qu'au début j'avais pitié de la façon dont elle était traitée pour enfin la haïr au plus haut point.

Brent Norton : Un tout petit rôle, il s'agit pourtant d'un meneur naît. Avocat New-Yorkais, qui a autrefois eu quelques mésaventures avec David (notamment un procès qu'il a perdu face à lui), c'est le citadin typique : il suppose que les gens de cette bourgade tente de le faire passer pour un imbécile et veulent se moquer de lui. 
C'est André Braugher qui joue Brent, c'est un personnage que l'on voit peu et qui aurait demandé à être affiné bien que l'interprétation n'est pas non plus médiocre en soi.

Un casting un peu particulier où les acteurs peu connus se croisent et se mêlent même s'ils ne sont pas tous bons... J'ai apprécié que Marcia Gay Harden relève le niveau par sa prestance et j'avoue que je ne suis pas non plus difficile puisque je trouve que dans l'ensemble, cela reste correct.

 

Effets spéciaux ou pas...


Il semble que nous ayons affaire à un problème quelque peu inquiétant...

 

Comme je l'ai précédemment dit, c'est un film à budget moyen, il ne faut donc pas s'attendre à des effets spéciaux digne des plus grands films américainscomme ceux que réalisent Spielberg ou autres.

Ici, nous nous retrouvons dans un supermarché, avec à l'extérieur une brume très épaisse, en réalité il s'agit d'un brouillard... Autant utilisé les bons termes : on parle de brume lorsque la visibilité est supérieure à un kilomètre et de brouillard lorsque justement la visibilité est inférieure à un kilomètre.

Ainsi, Darabont tente au début de nous immerger dans la peur de l'invisible... Pourtant, ce n'est pas du tout ce qui arrive puisque le peu de crédibilité de certains acteurs me laissent perplexes et me fait penser à une série B.

Les petites bê-bêtes apparaissent tout de même rapidement pour pouvoir donner un sens aux termes et aux conversations qui auront lieu. Les scènes pour certaines légèrement sanglantes sont très bien réalisées, on remarque que le réalisateur a voulu au moins donner du poids à son film de ce côté-là.

Si vous le regardez en noir et blanc, toute la beauté du film se révèlera à vos yeux : les jeux de lumières qui donnent de l'importance à certaines scènes et les bestioles ont pour moi plus d'impact, d'autant que les caméras utilisés ne sont pas des digitales comme aujourd'hui et le grain du film peu agréable en couleur devient très beau et plus net. 

 

Un plan, des plans...


Notre société est civilisée...

Je tenais également à souligner certains plans du film. 
Darabont tente de faire un film façon année 60-70 et avec le peu de moyen qui lui sont donnés joue admirablement avec la caméra. 
Tout au début du film, alors que le brouillard n'est pas encore arrivé, on voit Irene (une ancienne institutrice) qui parle avec David pendant qu'ils font la queue puis tout en continuant d'entendre sa voix, on voit d'autres personnages qui auront un rôle dans l'histoire; c'est très particulier mais c'est une très belle idée, cette façon de procéder.

Comme nous sommes dans un style huis clos, nous avons régulièrement des gros plans sur les personnages (voir de très gros plans), ce qui renforce l'impression de cloisonnement et d'étouffement. 
Il y a bien évidemment des plans larges mais cela ne donne pas la même puissance; pourtant certains sont tellement bien réalisés que l'on se cadre sur la personne qu'il met en évidence et lui donne une prestance incroyable (je pense à une scène en particulier avec Mme Carmody). 

Etude Sociologique ?!


Notre civilisation est complètement cinglée !

Darabont nous immerge dans l'étude sociologique que Stephen King a voulu mettre en évidence dans sa nouvelle. 
Chacun réagit différemment et il est impossible de prédire comment nous réagirions face à une situation aussi peu commune... Ainsi, ici, il est mis en évidence plusieurs groupes de personnes bien spécifiques, qui sont prévisibles : les suicidaires, les fanatiques religieux, les sceptiques...

Face à la peur et au danger, il y a toujours des personnes qui sortent du lot et tentent de trouver une explication, une solution pour s'en sortir même si elle n'est pas toujours rationnelle : c'est généralement eux que l'on appelle meneurs, même si dans la vie courante on ne leur aurait pas prêté attention. 
Ici, il y en a trois : David Drayton, Mme Carmody et Brent Norton; pour chacun il s'agit de survivre... 
Pourtant David n'est pas un vrai meneur puisqu'au fur et à mesure on sent qu'il doute de lui, qu'il tâtonne mais ces « amis » seront là pour l'aider à reprendre force.

Puis il y a les menés, ceux qui ne savent pas trop quoi faire et qui suivent les ordres, les idées, qui changent d'avis et qui face à la peur iront généralement vers la personne qui promet monts et merveilles, qui a une solution presque inimaginable... Ils ne sont pas pour autant faibles d'esprits, ils pensent seulement à sauver leurs peaux et ils feront jusqu'au pire chose pour essayer.

Enfin, il y a une catégorie qui n'entre dans aucun de ces deux cas : ceux qui perdent espoir, qui n'y croient plus et qui en des idées noires et qui pensent que personne ne peut rien faire... vous l'aurez compris, ce sont les suicidaires. Il y en a peu...

Ici, il y a un groupe qui se détache du lot, c'est celui de Mme Carmody : les fanatiques religieux. Une évidence est mise en avant : on se rattache à tout et à n'importe quoi lorsque l'on a peur, même les moins croyants en Dieu le prôneront tels de beaux petits moutons bien sages et prendront à la lettre les textes qui leur sont fournis par une dévote complètement folle.

Il y a un personnage que l'on suit : il s'agit de Jim qui passe par toutes les étapes de la peur : le sceptissisme, puis le courage et l'affrontement, l'envie de s'en sortir (il est au même niveau que les meneurs) mais malheureusement c'est bien trop dur pour lui et il préfère se réfugier (en tant que mené) dans une pseudo folie en pensant que Dieu le Tout Puissant viendra les sauver si ils réagissent comme Il l'attend. 
C'est un personnage qui est fort intéressant... 

La Fin


Autant dans la nouvelle, j'étais restée sur ma faim, laissant libre cours à mon imagination sans bornes, autant ici Darabont nous livre une fin bien particulière.

Pour les puristes de la nouvelle, cela les a choqué... 
Moi bien au contraire, j'ai trouvé cela courageux de sa part et il a fait honneur en imaginant cette fin aussi cruelle soit-elle, aussi dure soit-elle. Car la fin est incroyablement terrifiante et pour une fois, ceux qui ne sont jamais content des happy ends propre aux américains seront contents. Elle est bouleversante et lorsque l'on ne peut imaginer le ressentiment amer et j'allais dire la peine, le chagrin mais c'est bien plus fort, on ne peut imaginer la douleur que l'on peut ressentir, cela fait mal, très mal.

On a entendu (pour ceux qui font attention car cela se marie tellement bien avec le film) des percussions lors de certaines scènes qui rythmaient l'action du film... A cinq-dix minutes de la fin, on commence à entendre une musique mélancolique. Elle me fait beaucoup pensé aux musiques après une bataille impressionnante : elle n'est pas angoissante, je la trouve reposante tout en étant inquiétante. Elle se marie à la perfection avec les scènes de fin...

D'ailleurs, doit-on en conclure à une morale telle que : « le courage n'est pas toujours récompensé à sa juste valeur » ?

Darabont a-t-il voulu faire passer un message avec cette fin ?

Là sont mes questions, mes doutes. Je pense qu'effectivement, au travers de ce film, il a voulu nous avertir... Peut-être est-ce un peu farfelu mais j'y vois là un appel à la prudence... 

 

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Voici la bande annonce :

 


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