Ma part du gâteau ... la grosse indigestion

Le dimanche c'est ciné ! (parfois en fait)Bref, ce dimanche c'était le printemps du cinéma OoHoH
Nous (oui je fais partie de ces filles insuportables qui disent "nous" pour "moi et mon choupitoupitou d'amur" au lieu de "je") sommes donc allés voir "Ma part du gâteau", le dernier Klapisch.
L'idée était de moi et franchement, il n'y a pas de quoi fanfaronner ... mais bon Klapisch quand même, je croyais miser sur une valeur sûre.
Cruelle désilusion.
Le pitch : France, femme seule avec trois filles, perd son emploi a Dunkerque parce que son usine ferme parce que la crise est méchante. De son coté Steeve/Stephan est un trader qui vit sa petite vie de trader, il doit rentrer à Paris et trouver une femme de ménage : il embauche France.
Bon voilà, simple, un peu bateau mais pourquoi pas ?
D'abord, les premières minutes, c'est plat, plat, plat. On pardonne parce que c'est Klapisch et que, à mon sens, c'est souvent comme ça un début de film français.
Et puis, ça se gâte ....
Le personnage du trader est creux, caricatural, silencieux. Il ne nous dit rien cet homme, il n'est même pas antipathique, non, il est vide. Il semble juste se reveiller, pendant deux minutes, en plein milieu du film. C'est après une soirée qu'il a donnée chez lui, il se fend d'un discours du genre "j'en ai marre de ma vie". C'est a ce moment là qu'on espère : ca y est, le film va enfin prendre une direction, il va se secouer pour changer les choses !
Ba non ... il fait sa petite introspection puis le film repart tranquillement sur ses rails qui le mènent ... droit dans le mur.
Et oui, parce que le gros problème de ce film c'est son scénario; on passe une heure trente à se demander : "mais non d'un dindon, où Klapisch veut-il en venir ? ou veut-il nous emmener ?" Et bien "nulle part" et l'amer constat qu'on tire à la sortie de la salle. On a la triste impression que Klapisch à ouvert plein de porte (comédie romantique, mélodrame, satire sociale etc.) mais n'a, au final, fait aucun choix ...
Bref, on aurrait mieux fait de faire un Brownie ... histoire de vraiment savourer la part du gateau !