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David Prez&Romain; Pilon en quintette au Sunside

Publié le 07 avril 2011 par Assurbanipal

Paris. Le Sunside. Mercredi 6 avril 2011. 21h30.

David Prez

Romain Pilon : guitare électrique, composition

David Prez : saxophone ténor, composition

Laurent Coq : piano

Yoni Zelnik : contrebasse

Karl Jannuska : batterie

La photographie de David Prez est l'oeuvre du Vivant Juan Carlos HERNANDEZ.

Démarrage assez funky entre la basse et la batterie. Guitare planante. Le quintette démarre. C’est synchronisé au millimètre. Leonard Bernstein qualifiait la musique dite « classique » de musique « précise ». Le Jazz peut l’être aussi. Le sax aimerait jouer chaud. Mais il joue froid. Pas facile d’être Dexter Gordon. Très joli dialogue entre le roulement du piano et le détachement des notes de la guitare. Là, ça sonne bien. Derrière avec des gars comme Yoni Zelnik et Karl Jannuska, impossible de glisser ou alors sur du velours. Fin avec un solo de contrebasse. Tout en douceur. C’était « Dance of the albatros » un inédit de David Prez.

« Soy una mosca » (Romain Pilon). Est-ce un hommage à la chanson de Michel Polnareff « Je suis une mouche » ? Musicalement, pas du tout. C’est une sorte de Blues avec un rythme de marche militaire. Ce guitariste a un fort joli son classique. La rythmique tient d’une poigne de fer derrière ce qui n’empêche pas la liberté du soliste.

Une ballade guitare/contrebasse/batterie aux balais. Sax ténor velouté par-dessus. Messieurs, c’est le moment d’emballer ! Et non, ils restent tous assis sagement à écouter. Ca déroule tranquille. Carl fait vibrer subtilement les cymbales. Yoni fait raisonner une à une les notes de sa contrebasse. Laurent Coq devient spectateur de la musique. Une musique qui fait l’effet d’un massage. Le piano arrive calme, grave. La musique se fait murmure, caresse. Dehors, à la terrasse, ça bavarde fort. Tant pis pour ceux qui n’écoutent pas. Ca repart sur un petit air léger, entraînant amené par le piano. Karl tapote ses tambours de ses mains. C’est de la bien jolie musique, ma foi. Pour séduire Margot mais pas seulement. Karl est repassé aux baguettes. La rythmique chauffe, le sax aussi, enfin moins qu’il ne le voudrait. Vouloir ne suffit pas pour pouvoir. « Je voudrais bien mais je peux point » comme le chante Annie Cordy. C’était « Eternity » puis « Equilibre » de David Prez. Prez ou President c'était le surnom que Billie Holiday, Lady Day, avait donné à Lester Young. Pas facile d'être à la hauteur de ce nom lorsqu'on joue du saxophone ténor...

« Maze players » (David Prez). Morceau vif, ludique comme l’indique son titre. Son classique et frais de la guitare. Si Sacha Distel entend ça d’en haut ou d’en bas, il peut être satisfait de sa succession. Le quintette va, court, vole. C’est très agréable mais cela demeure abstrait. Cela ne suscite pas d’images en moi. Joli dialogue piano/batterie avec la contrebasse pour arbitre. Karl Jannuska sait rendre lyrique son instrument. C’est bien pour cela que tout le monde le demande outre son bon caractère.

PAUSE

Un gros coup de barre me frappe au sommet du crâne et j’ai école demain. Même si la musique est bien agréable, le concert s’arrête là pour moi ce soir. J’y reviendrai.


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