Selon la dernière étude du cabinet Bloomberg, l'essor du marché de l'énergie éolienne, l'amélioration des turbines et la capacité excédentaire de production de matériel font que le coût de l'énergie éolienne produite à terre se monte à 68 dollars par mégawatt-heure, soit un dollar seulement de plus que la même quantité d'énergie produite par une centrale au charbon.
De plus en plus de pays, dont les États-Unis, lancent des projets de champs d'éoliennes en mer. En effet, les éoliennes au large font moins de tort à l'environnement que celles installées à terre et elles ont une capacité de production nettement supérieure. Les installations offshore présentent certains avantages : les turbines peuvent être plus grandes que celles des éoliennes terrestres et donc produire plus d'électricité par unité ; leur implantation en mer leur assure des vents plus forts avec moins de turbulences ; elles réduisent l'utilisation des sols et elles contribuent à apaiser les préoccupations esthétiques lorsqu'elles sont construites assez loin de la côte pour être hors de vue.
Pour les éoliennes offshore en eau peu profonde (moins de 30 mètres de profondeur), les fabricants européens de turbines ont adopté le plan traditionnel des éoliennes terrestres et ils les installent sur des socles en béton ou des pylônes d'acier implantés dans le fond marin. L'électricité ainsi produite passe dans une sous-station offshore qui en augmente le voltage, puis elle est transmise par un câble sous-marin enfoui jusqu'à une autre sous-station terrestre qui renforce encore sa puissance avant de la transmettre au réseau pour être distribuée aux consommateurs.
Une grande partie des ressources éoliennes américaines offshore se trouve dans des zones où les eaux sont plus profondes que celles de la mer Baltique pour lesquelles les technologies européennes avaient été élaborées. Les fondations de pylône unique implanté au fond de la mer ne sont pas adaptées aux eaux plus profondes que l'on trouve au large des États-Unis. Pour produire de l'électricité éolienne présentant un bon rapport coût/efficacité, il faut adapter la technologie des plates-formes flottantes conçues pour les forages pétroliers et gaziers et aussi élaborer de nouvelles technologies à faibles coûts d'ancrage.