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Le grand bleu

Publié le 09 avril 2011 par Cinephileamateur
L'affiche française
De : Luc Besson.
Avec : Jean-Marc Barr, Jean Reno, Rosanna Arquette, Paul Shenar, Jean Bouise, Sergio Castellitto, Griffin Dunne, Marc Duret, Valentina Vargas, Kimberly Beck, Alessandra Vazzoler, Bruce Guerre-Berthelot, Gregory Forstner, Claude Besson...
Genre : Drame.
Origine : France - États-Unis - Italie.
Durée : 2 heures 12 (version courte) - 2 heures 48 (version longue).
Date de sortie : 11 mai 1988.
Synopsis : La rivalité de deux enfants, dans la mer, en Grèce, qui se poursuit lorsqu'ils sont adultes. Lequel des deux plongera le plus loin et le plus profond ? Leurs amours, leurs amitiés, avec les humains et avec les dauphins, à la poursuite d'un rêve inaccessible.
C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai revu "Le grand bleu". En effet, au delà du simple fait que cela faisait un moment que je ne l'avais pas revu, ce film de Luc Besson est le premier film que j'ai eu l'occasion de découvrir sur grand écran. Il n'as pas nécessairement fait naître en moi ma cinéphilie mais il l'as quand même bien aidé. C'est donc avec plaisir que je me suis replonger dans ce film et dans mon enfance à travers ce long métrage qui dans la filmographie du réalisateur, occupe une place à part pour moi.
Je me souviens déjà qu'à l'époque, ce film m'avait beaucoup fasciné et des années plus tard, il continue d'avoir toujours le même effet sur moi. Très contemplatif, le film se suis avec beaucoup de tendresse et d'émotions. J'aime beaucoup cette histoire d'amitié et d'amour sous fond de monde aquatique avec juste ce qu'il faut comme humour pour rendre le sujet agréable à suivre. Plus riche qu'il n'y parait, il est même très difficile pour moi de vous en parler avec cet avis. L'histoire me captive, me fascine pour pleins de raisons, certaines que je pourrais expliquer et d'autres où je n'arrive pas vraiment à mettre les mots dessus pour l'expliquer. Ce film est vraiment magique pour moi et j'ai pris beaucoup de plaisir à le suivre de nouveau, à redécouvrir cet univers aquatique, cette passion qui anime les deux personnages principaux, cette "chose" qui ne s'explique pas non plus chez eux mais qui font qu'ils se sentent mieux au fond de l'océan que sur terre... Plus qu'une simple compétition, c'est un véritable amour pour l'eau qui unie nos personnages et le scénario dégage tout ceci avec beaucoup de force. Je trouve cette histoire touchante et bien que la fin puisse apparaître un peu bizarre, un peu too much, elle me convient parfaitement au point que je serais curieux de voir la scène "heureuse" que possède la version américaine car j'ai l'impression qu'une autre fin serais casse gueule surtout que celle ci est riche en symbole et en force aussi. Après, on évite pas certains clichés et stéréotypes tandis que certaines choses paraissent un peu facile mais ça n'as à aucun moment gâché mon visionnage. Sinon, juste pour information, je regarde à chaque fois ce film en version longue. D'une part, c'est ainsi que je l'ai découverte en salles et d'autres part, malgré sa durée qui pourrait paraître rébarbatif, je trouve que chaque scène est importante et se justifie du coup, je ne veux pas m'en passer avec une version courte et épuré qui ferais l'impasse sur des éléments importants dans la psychologie des personnages.
Faut dire aussi que le film est magnifiquement porté par un trio d'acteur vraiment très bon à commencer par Jean-Marc Barr. Le comédien est juste parfait dans ce film et joue son personnage avec beaucoup de justesse. Il à su lui donner cette insouciance, cette naïveté, ce côté enfantin sans faire de fausses notes tout en véhiculant pas mal de choses à travers son regard. J'aime beaucoup aussi le jeu de Jean Reno, une nouvelle fois parfait lui aussi et qui avec cette quatrième collaboration avec Luc Besson nous montre une nouvelle fois que leurs univers se rejoins à merveille. Jean Reno à su faire passer pleins de choses également à travers son regard mais en plus il à apporter la folie nécessaire à son rôle pour rendre son personnage très attachant malgré son côté narcissique. Tout comme Jean-Marc Barr, Jean Reno joue ici l'une de ses meilleures performances à mes yeux. La complicité entre les deux hommes fonctionnent bien en tout cas ce qui fait qu'on croit aisément à leur amitié. Pour compléter ce trio, Rosanna Arquette s'en sors très bien elle aussi. Son côté américain permet d'apporter un peu d'exotisme entre les deux hommes mais surtout beaucoup de fraîcheur et un côté pétillant que j'apprécie beaucoup. La comédienne est remarquable et sans jamais surjouer elle dégage quelque chose de très sensuel sans artifices. Derrière eux, le reste du casting est pas mal du tout aussi. Marc Duret est ainsi excellent dans son rôle de frère protecteur et c'est avec plaisir que j'ai retrouver Jean Bouise (dont c'est pour sa part sa troisième collaboration avec Luc Besson) avec un personnage qui lui va à ravir. J'aurais aimé qu'il ait un peu plus d'importance, qu'il apparaissent un peu plus souvent dans le film mais en tout cas à chaque apparition, j'ai bien aimé son interprétation de même que Paul Shenar qui apparaît au début un peu en retrait nous laissant penser qu'il ne va être qu'un simple figurant pour au final prendre plus d'importance au fur et à mesure du film même si il reste un rôle secondaire. Il n'apparaît pas souvent lui aussi mais j'ai bien aimé Sergio Castellitto qui fait un peu office de témoin mais dont il m'as bien fait marrer dans certaines scènes. Il n'apparaissent qu'au début du film mais j'apprécie beaucoup aussi le choix des comédiens pour interprété Jacques Mayol et Enzo Molinari jeune. Bruce Guerre-Berthelot et Gregory Forstner sont vraiment très bon. Dès le début avec eux on pense à Jean-Marc Barr ainsi qu'a Jean Reno et en plus, il joue de façon très juste collant très bien à leurs aînés. Au passage, le petit caméo de Luc Besson est aussi appréciable.
Niveau mise en scène justement, Luc Besson gère à merveille son sujet. On sens que le monde de la plongée sous marine le passionne (il à dû arrêter la plongée sous marine à haut niveau à cause d'un accident tandis que ses parents, dont Claude Besson qui joue ici le père de Jacques Mayol, été instructeurs de plongée au Club Méditerranée ;-) ) et il le filme avec beaucoup de respect. Tout comme ses personnages, on sens qu'il veut nous inviter à plonger nous aussi et on ressens d'ailleurs fortement l'envie de découvrir ce monde silencieux au cours du film. Les plans s'enchaînent parfaitement avec un montage que j'apprécie beaucoup et une richesse visuelle maîtrisé. Une nouvelle fois avec le cinéaste, on à l'impression que les plans sont assez classique mais quand on y prête un minimum attention, on se rend compte à quel point il y à de la recherche et que sans surenchère particulière, les angles de vues sont particulièrement étudié afin de mettre le mieux en valeur cette histoire ainsi que ses personnages. La lumière chaleureuse est parfaite tandis que le bleu est présent sans être étouffant sauf quand la situation l'exige comme lors des scènes de plongées justement où je me suis retrouvé en apnée également. J'ai un petit coup de cœur pour la scène où allongé sur son lit, l'océan va commencer à apparaître au plafond de Jacques Mayol afin que sa chambre se transforme en océan. Cette scène m'as toujours marqué sans que je ne sache vraiment pourquoi et elle continue d'avoir de l'effet sur moi. Elle est aussi la preuve que cette mise en scène n'as pas pris un coup de vieux tout en démontrant un certain talent chez Luc Besson qui décidément je continue de trouver qu'il est bien souvent injustement descendu par la critique. Les décors sont très bien exploités et nous donne un peu envie de voyager à l'instar du Pérou bien mis en valeur je trouve ou de l'Italie qui apparaît ici très convivial tandis qu'on piquerai bien une petit tête dans l'eau en Grèce. Le contraste entre ses décors naturels nous offrant une véritable sensation de liberté et les fonds marins qui nous laisse limite claustrophobe est intéressant d'ailleurs surtout quand on voit que c'est l'inverse chez les personnages de Jacques Mayol et Enzo Molinari. J'aime bien les costumes aussi même si certains sont eux aussi too much quand même il faut se l'avouer comme certaines tenues de plongées (celle d'Enzo aux couleurs de l'Italie où celle du plongeur japonais est un bon exemple ;-) ) où encore le maillot de bain ridicule que peut avoir Jean Reno par moment mais eux aussi apporte un certain charme au film je trouve malgré tout. "Le grand bleu", c'est aussi une musique et la bande originale composée une nouvelle fois par Eric Serra est juste magique. Alliant à merveille l'univers des fonds marins et la folie des personnages, je trouve la musique vraiment très belle avec en prime un thème musical devenu mythique avec le temps et qui accentue un peu plus cette ambiance de fascination que je peux ressentir. La musique colle très bien avec l'atmosphère du film et nous montre au passage qu'en France aussi nous avons des compositeurs de talents. D'ailleurs, et je suis peut être trop chauvin pour le coup, mais je trouve que c'est une aberration que la version américaine de ce film (et oui encore elle, décidément j'ai vraiment pas envie de la découvrir...) ait remplacé la partition du film pour mettre celle de Bill Conti...
Pour résumé, je ne suis peut être pas forcément objectif vis à vis de ce film car il se trouve un peu à la base de ma cinéphilie mais "Le grand bleu" reste à mes yeux un film extraordinairement magique dont je ne me lasse pas malgré ses presque trois heures de film. Quand je vois ce genre de film, on aura beaucoup de mal à me convaincre que Luc Besson est un mauvais cinéaste même si certains critiques aiment le descendre avec beaucoup de facilités et de mauvaise foi. Le film est juste sublime, il me captive, il me fascine, il m'émeut, il me fait rire, il me fait voyager, il me fait rêver... bref il ne me laisse pas insensible et ça c'est grâce à une mise en scène excellente mais aussi un sujet très fort traité avec beaucoup d'intelligence (alors que cela aurait pu être casse gueule) et un casting exceptionnel avec Jean-Marc Barr et Jean Reno qui sont respectivement dans l'un de leurs plus beaux rôles de leurs carrières à mes yeux (je pourrais aussi dire la même chose pour Rosanna Arquette mais je connais moins bien sa filmographie...). "Le grand bleu" m'offre un grand moment d'évasion et objectif ou pas, je ne peux que le recommander ;-) .
Rosana Arquette et Jean Marc BarrJean Reno



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