Magazine Culture

Celles qui attendent

Par Jostein

diome Titre : Celles qui attendent

Auteur : Fatou Diome

Editeur : Flammarion

Nombre de pages : 336

Date de parution : 25 août 2010

Auteur :

Fatou Diome est née au Sénégal. Elle arrive en France en 1994 et vit depuis à Strasbourg. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles La Préférence nationale (2001) ainsi que trois romans, Le Ventre de l'Atlantique (2003), Kétala (2006) et Inassouvies nos vies (2008).

Résumé :

Arame et Bougna, mères, respectivement, de Lamine et Issa, deux émigrés clandestins. Elles ne comptaient plus leurs printemps, mais chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le pilier qui devait tenir la demeure sur les galeries creusées par l'absence. Mais comment
dépeindre la peine d'une mère qui attend son enfant, sans jamais être certaine de le revoir ? Coumba et Daba, quant à elles, humaient leurs premières roses : jeunes, belles, elles rêvaient d'un destin autre que celui de leurs aînées du village. Assoiffées d'amour, d'avenir et de modernité, elles s'étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à peu leur chemin de croix.
Mariées, respectivement à Issa et Lamine, l'Europe est leur plus grande rivale. Esseulées, elles peuvent rester fidèles à leur chambre vide ou succomber à la tentation. Mais la vie n'attend pas les absents, derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles. Le visage qu'on retrouve n'est pas forcément celui qu'on attendait.

Mon avis :

C'est dans un style littéraire riche et imagé que Fatou Diome nous conte l'histoire de femmes sénégalaises qui attendent le retour d'un fils, d'un mari, partis tenter l'aventure en Europe.

" Ceux qui nous font languir nous assassinent."

Le sujet est très bien traité parce qu'il montre parfaitement ce qui pousse les jeunes à quitter leur village, la dangerosité de l'immigration clandestin et l'autre face de cet eldorado.

C'est surtout un récit sur la condition des femmes, sur leur mariage forcé, sur la polygamie, sur les difficultés quotidiennes à élever une nombreuse famille sans argent.

Fatou Diome intègre parfaitement dans l'histoire l'analyse des personnages, de leurs relations, de leurs sentiments et décrit sans ambages le constat d'une situation dramatique d'un pays vassalisé par l'Europe (immigration choisie, micro crédit, choix de l'Europe, rapports Nord/Sud).

" Aider quelqu'un, c'est l'aider à ne plus avoir besoin de vous."

" D'autre part, si elle veut garder son poids face aux États-Unis et à la Chine, l'Europe a besoin d'une Afrique vassalisée."

J'ai été ravie par cette écriture et par l'environnement africain (djinn, religion animiste).

Certains pourront être agacés par tant d'expressions imagées mais je pense que c'est un réel témoignage de la pensée africaine.

" Les rêveries sont comme les parapluies, arrive toujours le moment où il faut affronter la couleur du ciel."

" C'est pourtant à la dimension du trou dans le sol qu'on mesure la taille du cocotier arraché."

Femmes-du-mondel-ogo
J'avais beaucoup aimé "Inassouvies, nos vies" et je lirais sûrement d'autres romans de cet auteur pour la qualité de son écriture et la découverte d'autres cultures.

 J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Femmes du Monde


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jostein 443 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines