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100 livres en 100 semaines : Marina

Publié le 11 avril 2011 par Epicure

Non, c’est pas un défi pour perdre du poids. On parle de lecture. Après notre 52 en 52 d’il y a  deux ans, on remet ça avec le défi de vous parler d’un livre à chaque semaine pour les 100 prochaines. Nous on aime ça car ça nous oblige à lire au lieu de glander devant la téloche, Angry Birds ou Lexulous. Alors on commence ça en douceur cette semaine avec le dernier Carlos Ruiz Zafón.

Marina
Avant de connaître le succès planétaire avec ses romans L’ombre du vent et Le jeu de l’ange,  l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón avait acquis dans les années 90 une belle réputation en Europe en tant qu’auteur de romans “jeunesse”. Je place le terme entre guillemets car je viens de terminer  Marina, roman classé “jeunesse” mais qui devrait intéresser davantage les 16 ans et plus.

Publié à l’origine en 1999, le livre vient à peine de traverser l’Atlantique en raison de la popularité des deux derniers romans de Zafón. Heureuse initiative, car il s’agit d’un bon livre. Meilleur que Le jeu de l’ange, mais tout de même une bonne coche en-dessous de L’ombre du vent, qui reste pour moi un des grands romans populaires des 10 dernières années.

Dans Le jeu de l’ange, j’avais trouvé plus ou moins intéressantes les incursions occasionnelles de Zafón dans l’horreur pur, qui selon moi servaient mal le récit. En lisant Marina, on comprend rapidement les affinités de l’auteur pour l’horreur gothique car le roman en est placardé. Marina raconte l’histoire d’Oscar, jeune étudiant vivant dans un pensionnat à Barcelone. Il rencontre un jour une fille fascinante – du nom de ??? :) –  qui l’entraîne malgré elle dans une aventure mystérieuse et tragique impliquant des personnages au passé trouble (#euphémisme). Zafón en profite pour nous trimballer dans les coins les plus sombres de la Barcelone des années 80 : ruelles lugubres, maisons abandonnées, conduits sous-terrains fétides… Décidément, 2011 est mon année “Barcelone noir”! Après Biutiful (le film d’Inarritu), voici que Marina laisse aussi en plan les charmes de cette ville.

Marina se lit rapidement et avec plaisir (l’auteur a ce don de faire monter la salive du lecteur à chaque fin de chapitre) mais on est loin d’un grand roman. Il s’agit quand même d’un thriller gothique divertissant qui, une fois consommé,  laissera probablement peu de traces dans votre mémoire.


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