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La critique du mad will 1 : electric dreams

Par Madwill
Avec quel film commencer la vie passionnante de ce blog ?
Les titres s’entrechoquaient dans ma tête : Ne vous retournez pas, The devils, Harlequin. Et puis soudain la lumière divine, une fulgurance comme si j’avais pris la réserve personnelle d’herbe de Kounen pour Blueberry. La réponse s’imposa à moi : je parlerais d’Electric Dreams, un film dont personne ne parle jamais, une œuvre cinématographique ignorée par l’histoire du cinéma et les critiques intellectuels.
Electric Dreams ressemble à un bon repas dans un restaurant familial, un plat connu mais bien fait. Cette réalisation est aussi nommée La belle et l’ordinateur dans nos contrées. Electric Dreams est une réalisation de Steve Barron qui dans les années 80 c’était fait connaître avec le clip du groupe A-ha et son Take on me. Sa réalisation mélangeait le monde de la bande dessinée dans un clip bien foutu pour l’époque.
Je vais être franc avec vous, j’ai revu le film en n’attendant rien de particulier sur Cine FX, la chaine qui passe souvent les trois mêmes films toute l’année (Attention le vendredi 25 mars : Soirée Jean Rollin, les enfants !) La vision du film fut une belle surprise !
LA CRITIQUE DU MAD WILL 1 : ELECTRIC DREAMSAlors ce Electric Dreams ?
Le film est une réussite par son caractère humble et son intelligence dans sa manière d’aborder l’intelligence artificielle.
Commençons par un petit résumé de l’œuvre :
« Architecte timide et peu en osmose avec son temps, Miles Harding fait l’acquisition d’Edgar, un ordinateur aux capacités particulièrement nombreuses, d’autant plus lorsque ce dernier va se retrouver inondé par… du champagne. Révélant une profonde envie d’expérimenter les émotions et désirs les plus divers, la machine va alors entrer dans une étrange confrontation avec son propriétaire : l’enjeu est Madeline, la jolie voisine violoncelliste… »
Vu comme ça le pitch peut effrayer et pourtant Barron réussit un magnifique triangle amoureux. L’intelligence du film est symbolisée par la grandiose scène du duel musical entre Edgar et Madeline par bouche d’aération interposée, ou l’ordinateur répond à coup de sons synthétiques aux notes analogique de la violoniste jouée par Madsen. Dans cette scène se joue le quiproquo central, Madeline tombe amoureux de l’esprit qui joue ses notes croyant que le musicien qui l’accompagne est Miles alors que c’est son ordinateur Edgar. Elle va donc tomber amoureuse du corps vivant de Miles mais aussi de l’esprit d’Edgar.
LA CRITIQUE DU MAD WILL 1 : ELECTRIC DREAMSC’est bien la question de la conscience qui est en jeu dans le film. Au contraire de Hal dans 2001, c’est dans le sacrifice que notre ordinateur montrera toute son humanité. Le film à la différence des réalisations négatives envers l’informatique, montre bien à travers la scène du duel musical que le numérique n’est qu’une variation, une réinterprétation du réel tandis que l’esprit reste primordial en toute chose.
Electric Dreams respire bon le cinéma des années grâce à la mise en scène de Barron qui peut se montrer très technique avec des mouvements d’appareils sophistiqués en sachant se faire discrète quand il le faut. A l’instar d’un Richard Donner, la technique est au service du sujet et ne transforme pas le film en une pub pour sacs à vomis comme chez Michael Bay.
Pas d’esbroufe dans le scénario, on avance dans un récit carré, mais qui a le mérite de rester logique en avançant vers une conclusion qui donne sens au film. J’adore l’idée simple, mais géniale du champagne renversé sur Edgar qui le dérègle et lui permet d’acquérir une âme. Ce champagne nous rappelle que nous sommes dans une comédie légère divertissante, mais qui parle avec intelligence et brio de sujets beaucoup plus complexes.
Ce Lubitsch digital, cette Sérénade à trois version cybernétique n’est pas si éloignée d’un Ghost in the Shell sur les questions de l’âme et de la place de la machine, mais le champagne et la légèreté à la place de la méditation philosophique d’Oshii.
Cette petite merveille n’est pas éditée, mais un bonheur n’arrivant jamais seul, La caverne des introuvables, centralisation participative de films épuisés le propose. Je vous souhaite un bon film en découvrant ce film diablement sympathique et beaucoup plus intelligent que nombre de critiques ont cru à l’époque.
LE FILM ET SA FICHE
http://lesintrouvables.blogspot.com/2010/06/la-belle-et-lordinateur.html
Remerciez Acromega et Hykadjel, si vous prenez le film !

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