Daniel Impératori ne manque jamais l'occasion de photographier des sculptures et autres détails architecturaux liés aux métiers. Il nous a adressé les photographies qui illustrent cet article et qui ont été prises dans une rue de Toulouse que des visiteurs du site pourront sans doute nous indiquer.
On y voit de jolies sculptures de putti occupés à des activités de forge et de fonderie (on tremble pour eux de les voir si près du métal en fusion, sans vêtements de protection !).
A gauche, ces enfants procèdent à la coulée en sortie du cubilot, tandis que deux autres versent le métal en fusion dans un moule.
© Photographies Daniel Imperatori, D.R.
A droite, les putti sont occupés à la forge. L'un d'eux tient la branloire qui permet d'actionner le soufflet. Il est négligeamment assis sur le bord du baquet qui sert à la trempe des pièces incandescentes. On distingue bien la hotte qui surmonte le foyer de la forge. Deux autres sont occupés à frapper la pièce de fer au marteau, sur l'enclume. Un quatrième, à gauche, est en train de limer une pièce maintenue entre les mâchoires d'un étau.
L'ensemble est sculpté à la façon des hauts-reliefs antiques, et atteste une grande finesse d'observation et d'exécution.
Au-dessus de ces deux groupes, on distingue le profil du mari (avec un marteau) et de son épouse, propriétaires de la demeure.
Mais qui étaient ces industriels qui ont eu la bonne idée d'illustrer leur métier au XIXe siècle, de façon si précise et esthétique ?
Merci à Daniel pour cette intéressante découverte.
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)