
Cette nouvelle aventure s’ouvre sur un "Future starts slow" à la sensualité obsédante. On redécouvre la voix nerveuse d’Alison qui est mise en relief par les chœurs et le rythme établit par Jamie Hince. Il ne manquait que "Satellite" pour tomber complètement sous le charme de la formule que le duo semble avoir ici choisie : des sonorités rageuses justement dosées grâce à une production précise – mais jamais trop accentuée – et un chant brûlant, dont l’agressivité séduit comme jamais.
Les titres s’enchaînent et donnent l’impression d’un disque compact : on n'est pas surpris quand le rythme s’emballe et que la voix s’enflamme sur "Heart is a beating drum" et "Nail in my coffin" et on se laisse embarquer sur les grandes routes américaines dans une voiture de collection avec les deux comparses qui se jouent de la métaphore de la vitesse : "Heart is a beating drum" fait directement écho au titre de l’album – que l’on traduira par "tension artérielle" - tandis que "You don’t own the road" nous emmène au delà des limites de vitesse, dans l’univers des Kills, dans un dernier tête-à-tête avec l’adrénaline.

Heureusement, on retrouve le potentiel tubesque à son apogée de suite après avec "DNA" dont le refrain se prête aisément au jeu de la danse lascive et de la séduction ardente. Sauf qu’Alison veut aussi y aller de sa petite ballade : "The last goodbye", qui traîne en longueur sans jamais vraiment nous convaincre. Deux petits écarts sentimentaux donc, mais on s'accroche à cette force si rare dans les duos d’artistes sur neuf autres titres aux ondulations rythmiques particulièrement addictives.
En bref : Comme souvent chez les Kills, on aime ou on déteste. Mieux vaut se débarrasser de ces clichés pour enfin apprécier la richesse du contenu et la tension – réellement présente et non exagérée – entre ces deux musiciens qui toujours se retrouvent.

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"Satellite" :