Metronomy - The English Riviera
Après la nuit revient le soleil. Et le chant des mouettes pour nous accueillir au bord de la mer. Bienvenue sur The English Riviera, trip électro-pop signé Metronomy dédié à sa région du Devon. Un disque à écouter en boucles entêtantes et sexy. Un disque construit sur des basses hypnotiques et des rythmiques répétitives qui tournent et retournent dans la tête. Un disque plein de voix délicieusement fragiles qui se répondent. Un disque qui ne lâche plus notre lecteur iTunes depuis sa sortie il y a maintenant une semaine.
Si le groupe britannique a choisi de délaisser un peu le dancefloor pour des ambiances plus retro seventies, l’âme de sa musique, elle, reste la même : seul compte ce qui se passe du coté du cœur. Ainsi, Nights Out, leur album précédent, battait frénétiquement la mesure pour conjurer une douloureuse rupture sentimentale. The English Riviera a la douceur parfois un peu amère de la reconquête. « It feels so good to have you back my love », susurre Roxanne Clifford, chanteuse de Veronica Falls sur le titre « Everything Goes My Way ».
Génie mélodique
Cet afflux de voix féminines est un des tournants marquants d’un groupe en partie renouvelé. Il introduit une once de sensualité et de chaleur supplémentaires à une musique qui nous colle au corps, de la tête aux pieds. Car Metronomy n’a rien perdu ici de son efficacité électronique. Bien au contraire. Les ambiances sont désormais plus riches et variées. « We Broke Free » s’épanouit autour de guitares enlevées, « She Wants » a quelque chose de glaçant, « Trouble » prend des allures de lentes ballades vénéneuses.
Le disque compte surtout quelques sommets, des mélodies qui tuent. « The Look » impose sa force lancinante, « The Bay » rappelle les nuits échevelées de Nights Out à coups de synthétiseurs et surtout « Corinne », qui a tout de l’imparable coup de foudre. Il y ait question de cœurs serrés et d’obsession de la danse. Trois courtes minutes qui résument à merveille le génie contemporain de Metronomy.
KidB