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Cendrillon, comme vous ne l'avez jamais lue

Publié le 16 avril 2011 par Dubruel

Perrault doit se retourner dans sa tombe !

CENDRILLON

D’un premier mariage,

Ce gentilhomme veuf, riche à millions,

Choyait son héritière unique, jolie, sage,

Mais timide. Il l’avait appelé Cendrillon.

Par contre sa deuxième épouse

Avait élevé deux grandes filles

Très jalouses

Et pas du tout gentilles.

Voici leur histoire :

Le fils du roi, un soir

Donna un bal masqué.

Toutes les personnes bien éduquées

Etaient invitées

Cendrillon exceptée.

-« Tu veux venir avec nous ? »

-« Vous moquez-vous ? 

Ma place n’est pas au bal.

Je m’y sentirais mal. »

Pourtant Cendrillon voulait danser

Et aussi s’amuser.

Catastrophée,

Elle sanglotait quand une bonne fée

Se présenta devant elle.

-«J’aimerais aller au bal. », lui dit-elle.

-« Hé bien, tu iras ! 

Je vais arranger

Cela. 

Voici : laisses-là ta quenouille.

Va vite au potager

Chercher une citrouille. »

La fée l’évida,

La transforma

En carrosse.

Elle changea six souris

Bien grosses

En chevaux d’attelage gris.

Elle transfigura un rat

En cocher bien gras.

Elle attrapa trois lézards

Qui devinrent des valets rondouillards.

Enfin, la fée habilla

Cendrillon

D’une robe en soie d’or,

Brodée de pierres multicolores.

Elle lui remit de superbes chaussures

Doublée en fourrure

De vair.

Mais la fée se fit sévère :

-« Rentre avant minuit.

Si tu désobéis,

De tout, je te dépouille :

Ton carrosse redeviendra citrouille.

Les chevaux, souris,

Le cocher, rat gris

Et comme par hasard.

Tes trois domestiques, en lézards.

Cendrillon partit

Et promit de revenir

A l’heure.

Un quart d’heure

Après, le fils du roi l’accueillait

A la porte du palais

Et lui offrir une première danse.

Tous les invités

Firent silence

Tant ils admiraient la beauté

De l’inconnue.

Puis suivit un bruit confus :

« Ah, qu’elle est jolie !

Quelle grâce ! »

Cendrillon dansa plusieurs valses

Mais à minuit moins dix,

Elle fit élégamment

Sa révérence et partit si rapidement

Qu’elle perdit sur le sentier

Un de ses précieux souliers.

Le fils du roi qui l’avait suivi

L’a ramassé, lui rendit

Et promit de l’épouser.

 

Cendrillon rentra et remercia la fée.

Ses sœurs arrivèrent peu après en fait :

« Si tu étais venue au bal,

Tu aurais goûté un gâteau, un vrai régal,

Offert par la plus jolie des princesses …Voyons    »

Elles dévisagèrent Cendrillon

Et s’aperçoivent avec effroi

Que c’est elle qui dansait

Et si bien valsait

Avec le fils du roi.

Alors, peu rancunières,

Elles la menèrent

Au château

Où aussitôt

Cendrillon se mariait

Avec le prince héritier !


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