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Prix des Collégiens (SILQ)

Par Venise19 @VeniseLandry
Prix des Collégiens (SILQ)J’ai couru pour attraper la fin de la cérémonie de remise du Prix littéraire des Collégiens qui tirait à sa fin. Qu’à cela ne tienne, j’allais me rattraper avec la deuxième partie, une table de discussion animée par Stanley Péan, en compagnie du lauréat, Louis Hamelin, encadré par quatre jeunes participantes - seulement des filles ! J’avais hâte d’entendre cette jeunesse s’exprimer sur leur expérience de jury à un concours littéraire, et ceci en présence de l’auteur. Ne voulant pas manquer une mimique, je n’ai pris aucune note, je vous livre ici mes impressions en vrac.
Ce qui me vient en premier, là, dans la minute présente, est ma surprise d’entendre Louis Hamelin raconter qu’il ne savait pas au départ qu’être en nomination pour le Prix littéraire des Collégiens impliquait sa présence dans diverses librairies. Il l’a appris le jour où on l’a appelé pour fixer le premier rendez-vous. Tout au long de la discussion, sa figure était rouge, était-ce une haute pression ou un mélange de timidité, d’émotion, de congestion ... Toujours est-il que ces jeunes filles ne se sont pas gênées pour nous exposer que le débat avait été serré, que La Constellation du lynx n’avait pas fait l’unanimité, ce qui a semblé plaire à l’auteur. J’ai vu naître un sourire en coin, il a jeté un bref regard de côté, très discret, histoire de ne pas intiPrix des Collégiens (SILQ)mider les protagonistes, dirait-on. Il a blagué, il aurait aimé le savoir à l'avance pour s’offrir la frousse de ne pas être choisi. Cette blague est tombée à plat, l’animateur a récupéré sa remarque lui faisant préciser pourquoi ce Prix était si important pour lui.
Revenons au jeune jury et à leur débat serré. Je ne me souviens plus en quels termes mais Hamelin a déclaré que débattre est un geste important, essentiel. J'y ai compris que ça évacuait l'indifférence. Ces quatre belles jeunes filles semblaient d'ailleurs tout, excepté indifférentes à la lecture. J'étais fascinée de les entendre mettre l’emphase sur le contenu dense et complexe de La Constellation du lynx. Chez certains membres du jury, c'était un défaut et pour d’autres, une qualité. Aucune ne niait que le roman était complexe, à la limite brouillon surtout au début, avec la quantité de personnages et de va-et-vient dans le temps. L’unanimité s’était cependant faite sur le côté historique qui aurait plu à tous. Une jeune fille a lancé le mot « identitaire », l’auteur s’est empressé de corriger, il préférait qu’on qualifie son texte de pan de notre histoire que de roman identitaire. J’ai eu un sursaut d’admiration devant l'apologie faite par une participante à ce défi de taille que procurait une telle lecture, défendant qu’on se devait d’être actif comme lecteur, faire sa part pour comprendre l’oeuvre (Hé hé ... plusieurs adultes pourraiPrix des Collégiens (SILQ)ent tirer des leçons !). Ces étudiantes me sont apparues d'une sagesse exemplaire ; trois en littérature, une en science. Elles n’ont d’ailleurs pas oublié de souligner le travail extraordinaire des professeurs qui les ont guidés et encadrés de belle manière tout au long du processus.
Stanley Péan a terminé l'exposé par cette question : "Est-ce que vous êtes dérangées par le fait que l’on sélectionne pour vous les romans à lire et à débattre ?" Un court flottement pour la réflexion et, à tour de rôle, trois participantes ont répondu avoir apprécié qu’on fasse ce travail trop accaparant à leur place : lire 1,500 titres, elles n'en auraient pas le temps. Si vous me permettez cet aparté, je me demande aussi comment le comité de (pré)sélection "adulte" trouve le temps de lire 1,500 titres, tout en travaillant très activement comme journaliste ou écrivain !! Pour clore ce chapitre, une des jeunes a précisé que c’était bien que l’on choisisse des titres vers lesquels ils n'iraient pas spontanément, ça ouvrait les horizons.
L’animateur n’a malheureuPrix des Collégiens (SILQ)sement pas ouvert sur les questions de l’assistance, assez consistante d’ailleurs. J’aurais posé la mienne "Quelle est la représentation de garçons versus les filles dans le jury ?" , la question se posant pour cette absence de garçons sur scène. J’aurais peut-être demandé quel avait été le titre menaçant La Constellation du lynx. J’ai d’ailleurs arrêté la première jeune fille qui descendait de l’estrade et la lui ai posée. Cette info devait rester confidentielle, m'a-t-elle répondu, parfaitement désolé de ne pas pouvoir me satisfaire.
Hum ... les rumeurs, mais qu’est-ce qu’on fait donc avec des rumeurs ? Mais on les répand bon sang, on les répand ! À mon arrivée, j’ai trouvé un siège libre près d’une jeune fille, je me suis penché pour lui demander qui était le gagnant (j'avais manqué le début) et elle m’a répondu " Louis Hamelin" et a rajouté "Leblanc". Qu’est-ce qu’elle a dit entre les deux noms ? Je n'ai rien compris et ne l’ai pas fait répéter, vous savez ce que sait, on ne veut pas passer pour une mémé dure d'oreille ! Leblanc, j’étais perplexe, Perrine Leblanc n’était pourtant pas de la course ! C’est en revoyant le nom des auteurs en lice que j’ai compris : David Leblanc, auteur de « Mon nom est personne ».
1er photo (floue !) : Louis Hamelin soulève son trophée sur scène entouré des enthousiastes participants.
2e photo Ensemble des participants de la table demi-ronde !
3e photo : Deux participantes plus l'animateur, Stanley Péan, président du comité de sélection qui lit les 1,500 titres.
4e photo : Jean-François Nadeau - directeur pages culturelles du Devoir faisant partie du comité de sélection lisant les 1,500 titres.

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