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L'austère beauté de l'art des Dogons

Publié le 21 avril 2011 par Quiricus

Dix siècles d'art dogon sont présentés à Paris, au musée du Quai Branly. C'est l'occasion de découvrir cette culture gardienne de la plus ancienne sagesse africaine.

L'austère beauté de l'art des DogonsComme l'ensemble de l'art africain, l'art dogon a eu aux yeux des Occidentaux un destin singulier. Successivement objet d'étonnement, puis de mépris, réhabilité ensuite en tant que document ethnographique puis célébré au début du XXe siècle comme source d'inspiration par les artistes modernes, sculpteurs et peintres, il a enfin été recherché par des amateurs de plus en plus nombreux prêts à lutter avec les conservateurs des grands musées pour s'en approprier les pièces insignes. Plus encore que tout autre (les arts fang, baoulé, ou du Bénin), l'art dogon est longtemps resté inconnu, protégé par ses origines géographiques, le relief heurté de l'altière falaise du Bandiagara, et par le mutisme des anciens peu soucieux de voir leurs objets de culte révélés au grand jour.
«Avant le milieu du XXe siècle, aucun objet significatif n'était sorti du pays dogon», confirme Hélène Leloup, commissaire de l'actuelle exposition présentée au musée du Quai Branly sur cette culture restée mystérieuse malgré plusieurs missions d'études. Louis Desplagnes en 1907 met au jour un remarquable art rupestre ; Michel Leiris participe en 1931 à la mission Dakar-Djibouti chargée de collecter des témoignages pour le compte du musée de l'Homme ; Marcel Griaule, en 1938, étudie avec une magnifique précision les masques dogons. Malgré ce travail, la connaissance de l'art dogon en Occident se fera lentement auprès du grand public.

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