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[Critique] Scream 4

Par Kub3

Plus de dix ans après Scream 3, Wes Craven donne une suite à la trilogie qui l’avait consacré comme un Maître du film d’horreur dans les 90’s. Si les rumeurs autour de Scream 4 se succédaient depuis des années, le bide public et critique du slasher My Soul to Take aux USA (le film n’est même pas sorti en France) a probablement incité le cinéaste à vouloir retrouver son public. Le résultat, sans éclat, est sauvé par l’intelligence avec laquelle Wes Craven s’amuse du propre univers qu’il a créé.

[Critique] Scream 4

Ghostface est de retour. Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox aussi. Sans chercher la rupture, Wes Craven a avant tout construit Scream 4 dans la continuité des trois premiers films en assaisonnant le scénario de références souvent inutiles et appuyées aux réseaux sociaux. Comme si le film cherchait à s’inscrire dans une nouvelle lignée de films de genre ou à marteler sa modernité alors qu’il s’agit précisément du contraire. Scream 4 flatte le souvenir des épisodes précédents mais échoue presque tout du long à dépasser le simple stade de l’hommage.

L’académisme ronflant du dispositif et la mollesse du rythme accentuent cruellement le sentiment de déjà-vu, tant et si bien que le film dégage presque une gène à l’égard de la “méthode Wes Craven” : la sensation de ne plus être dupe, que le cinéaste s’évertue cependant à contenir par des scènes de surprise et des dialogues au couteau. C’est notamment grâce à ces dialogues qu’on éprouve un certain plaisir à retrouver les vieux de la vieille qui, eux aussi, ont vécu leur vie depuis dix ans.

Pour le reste, il faudra attendre la dernière demi-heure pour que la machine retrouve son souffle et un tant soit peu de dynamisme, avec la résolution rocambolesque des meurtres perpétrés et les ultimes illustrations de Gale et Sidney. Wes Craven parvient alors à retrouver l’ironie noire du premier film de la saga et à faire preuve de son talent de mise en scène, tout en se livrant à une parodie cynique de son propre univers. Plus sanglant que les films précédents, Scream 4 évite alors l’écueil du trop démonstratif grâce à sa subtilité de ton, sans toutefois parvenir à trouver son véritable rythme de croisière. “Don’t fuck with the original“, balance un des personnages. On ne saurait dire mieux.

[Critique] Scream 4

En salles le 13 avril 2011

Crédits photos : © SND


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