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Thor

Publié le 22 avril 2011 par Mg

Enfin, la saison est ouverte. Après un début d’année placé sous le signe du film d’auteur (Black Swan..), et les prémices des grosses productions aux hardeurs refroidis par la température ambiante (Sucker Punch, pouf), la chasse au box office sera lancé le 27 Avril prochain avec Thor. Première grosse production Marvel des mois à venir (avant Captain America), le fils d’Odin fait suite aux films du Studio Marvel ; la grande saga continue, la collection s’agrandit.

Previously. Le monde a changé. Hulk a ratiboisé New York, Iron Man combat les terroristes, et les Russes. Il reste à profiter de cet élan pour lancer les prochains héros, avant le grand regroupement des Avengers. Prochain sur la liste : Thor. Le personnage, encore créer par Stan Lee à l’époque, est le digne héritier des traditions nordiques. Le pari était osé ; replacer le folklore viking dans notre époque contemporaine. Là où le comics avait réussi, mélangeant dans le même univers extraterrestres, superpouvoirs et dieux, le cinéma le pouvait il? Réponse, oui et non. Le studio Marvel a jusqu’ici manœuvré avec intelligence, s’entourant des bonnes personnes pour livrer des films réussis (Iron Man), ou agréables (Hulk, Iron Man 2). Sans chercher les gros défauts, mention passable pour ce jeune studio. Reste à juger la suite, et le virage que constituera les Avengers. Mais avant cela, il fallait présenter Thor. Et c’est bien de cela qu’il s’agit, un casting grandeur nature pour mixer sans trop de risques le monde moderne et les dieux d’Asgard, tout clinquants dans leurs beaux costumes.

Appeler pour cela Kenneth Brannagh, l’auteur shakespearien du siècle, est là aussi une preuve d’intelligence. Brannagh a du sentir l’avantage de jouer avec de gros outils, et livre un film solide côté acteurs et dialogues. Ce qui finalement pêche toujours… Pour le reste, on est dans l’univers Marvel : débauche d’effets visuels, de combats, de love story (Natalie!) inutile ; le destin est en marche. Beaucoup plus dangereux que ses comparses, Thor se sort des ornières du genre pour présenter un film relativement simple (Thor est pas gentil, puis exilé, puis plus..) mais dense. On nous présente le personnage, sa vie de Dieu et sa vie sur Terre. Des origines aux millimètres, sans réelle surprise, qui laisse un peu sur sa faim. On aurait aimé voir une histoire plus recentrée, sans doute plus économe sur les dispersions, pour un personnage plus central. Au final, on se promène pas mal, et on évapore l’intérêt de l’histoire. Reste une belle mise en jambe, et un film d’introduction un peu trop rapide. Mais dans l’économie actuelle, on peut penser que tout le monde vise le film choral à venir ; les précédents ne sont que brouillons.

Brannagh livre au final son film shakespearien, et insuffle une certaine dose d’héroïsme à Thor, non sans quelques clins d’oeils et de l’humour. Un mélange réussi, un poil trop commercial mais épique (surtout dans ses débuts), livré à une 3D inutile (et qui gâche l’image). Un pur produit made in Hollywood, qui néanmoins a le mérite d’être rapidement expédié. Comme ses nouveaux amis, Thor obtient donc une mention passable, loin de la réussite d’Iron Man. Mais imposer un personnage aussi étrange n’était pas un pari gagné d’avance. Nous voici donc avec un nouveau volume à rajouter à notre vidéothèque. Rendez vous dans deux mois pour Captain America.


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