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Une évocation poétique, intelligente et touchante des laissés pour compte...

Publié le 22 avril 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique les épouvantails théâtre des déchargeurs

Après s'être interrogée fin 2010 sur le sort que notre société réserve au troisième âge avec "Tout Doit Disparaître", dont nous avions parlé ici, la compagnie Barouf Théâtre s'intéresse à ceux qui vivent en marge de celle-ci en présentant aux Déchargeurs sa dernière création, "Les Epouvantails".

Margaux Delafon et Laurent Leclerc incarnent donc ici deux exclus s'accrochant à ce qu'ils peuvent pour survivre et ne pas être broyés par un monde qui, à un moment, a voulu faire sans eux. Se remettre coûte que coûte sur les rails , réintégrer un système qui les fait malgré tout rêver, telle est la quête qu'ils poursuivent au cours de cette jolie fable teintée de fantastique qui n'est pas sans faire penser parfois, toutes proportions gardées, au Godot de Beckett.

critique les épouvantails théâtre des déchargeurs

Evoluant dans un bric à brac scénique représentatif d'un certain désordre social mais aussi psychologique, les deux personnages embarquent le spectateur avec force et conviction dans un voyage introspectif collectif, sans réponse toute faite, sur le véritable sens de la vie et sur la pertinence d'un libéralisme souvent outrancier. 

L'écriture de Laurent Leclerc est plutôt belle, fluide, poétique, drôle également, le propos pertinent, bien que parfois un peu court, l'interprétation, juste et sincère, comporte quelques maladresses mais l'ensemble constitue un spectacle riche et intelligent, à la mise en scène précise et à l'esthétique soignée.

A voir.

critique les épouvantails théâtre des déchargeurs

Photos : Bertrand Desprez



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