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Un digne épilogue ?

Publié le 22 avril 2011 par Stéphane Kahn

Ainsi, cette magnifique reprise d'Alain Bashung aura été le dernier morceau enregistré par Noir Désir.

Cela nous console du psychodrame de l'automne 2010 et de la séparation (logique et attendue) du groupe (voir ici, pour mémoire).

Cela nous console surtout de savoir maintenant que la discographie du groupe ne s'arrêtera pas, trébuchante, sur le double faux-pas du calamiteux retour de 2008 (la paire Gagnants/Perdants et Le temps des cerises).

Ici, en marge des polémiques récentes sur la présence de Bertrand Cantat dans une pièce de théâtre au Québec ou à Avignon, réentendre sa voix sur les mots de Bashung et de Jean Fauque procure des frissons rares et précieux.

Bien sûr, ce n'est qu'une reprise. Bien sûr, elle demeure très fidèle. Bien sûr, l'émotion y est un peu trop appuyée. Bien sûr, c'est déjà, d'emblée, l'une des meilleures chansons de Bashung. Mais la voix de Cantat sur ces mots-là (sur ces maux-là) produit l'étincelle tant attendue et noue la gorge durablement.

On reparlera peut-être de l'album hommage (Tels) dont cet Aucun express s'échappe aujourd'hui, mais son casting Universal All Stars (-M-, Gaëtan Roussel, Dionysos, Christophe, Stephan Eicher, Raphaël, Vanessa Paradis) laisse un goût amer : trop calculé, trop commercial, trop corporate, ce casting, même si on a hâte d'entendre Miossec, Benjamin Biolay ou Keren Ann, qui ne sont pas de la maison, livrer leur interprétation d'Osez Joséphine, de Ma petite entreprise ou de Je fume pour oublier que tu bois.

Bonus track : Aucun express, repris simplement et de bien belle manière par Florent Marchet



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