Attention, depuis quelques temps, l'église de scientologie fait du racolage actif aux abords de l'hôpital Saint-Anne et à proximité des écoles 3 rue d'Alésia et Sibelle le samedi matin.
Une mère d'élève m'a rapporté qu'en se rendant au marché Alésia-Tolbiac (Place Coluche) avec ses enfants, un homme l'a interpellé concernant soi-disant certaines pratiques psychiatriques touchant les enfants dits agités et la prise de Ritaline. Le sujet étant intéressant, ils ont alors discuté pendant un long moment, puis abordé la question des électrochocs et plus largement des hôpitaux psychiatriques. Elle lui a demandé s’il travaillait à Sainte-Anne, ce n’était pas le cas. Cette mère de famille avait entendu parler de la délivrance abusive de Ritaline, ce qui l'a incité à poursuivre la discussion en toute insouciance avec cet individu. A la fin de cet entretien, il lui a laissé une revue, qu'elle a regardée bien plus tard.
Le titre aurait dû l’alerter : « L’imposture de la psychiatrie. La subversion de la médecine. Rapports sur l’influence négative de la psychiatrie sur le système de santé, et recommandations ». C’est une publication de la « Commission des citoyens pour les droits de l’homme », fondée en 1969 par l’Eglise de scientologie ! Il ne faut pas rester indifférent face à ces formes de racolage. N'hésitez pas à dénoncer ces pratiques sectaires au commissariat et à l'Union nationale des associations de défense des victimes de sectes (UNADFI) .
La scientologie est ces derniers jours au coeur de l'actualité. Le ministère de l'intérieur envisage de supprimer la mission de lutte contre les sectes ! L’Union Nationale des associations de défense des victimes de sectes (UNADFI) présidée par Catherine Picard, s'inquiète de voir ses subventions baisser. L'église de scientologie est (à juste titre) classée comme une secte dans notre pays, bien qu’elle ait pignon sur rue à Paris et que notre cher président reçoive le numéro 2 avec force accolade et reconnaît ne pas avoir "d'opinion arrêtée" sur cette organisation. Force est de constater qu'une brèche est en train d'être ouverte. Il est à craindre que que ce qui était considéré hier comme une secte ne le sera plus demain. Nicolas Sarkozy avait ouvert les hostilités à propos de la loi de 1905. C’est maintenant son petit soldat, Michèle Alliot-Marie qui s’y colle. En rajoutant dans la provocation, elle estime dans La Croix que « certains ont une conception assez archaïque, voire sectaire, de la laïcité » (sic!).