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Metronomy - The English Riviera (2011)

Publié le 26 avril 2011 par Oreilles
Metronomy - The English Riviera (2011)Cette année, il semble que les musiciens n’aient qu’une seule hâte : tremper les doigts de pieds dans la mer, jouer au beach volley, bouquiner sous un parasol et faire des conquêtes auprès des adeptes du topless. En effet, si l’hiver est passé si vite c’est qu’on ne pouvait se lasser d’écouter le titre "Riviera" des bordelais Pendentif qui nous amenaient un peu plus près de toutes ces activités exclusivement estivales. Mais l’on n’en est jamais si près qu’avec le nouvel opus des anglais (comme le titre de l’album l’indique !) de Metronomy.
Et comme chez Pendentif, l’été est annoncé par des chœurs féminins, gage de séduction et de bikini. Cette voix fluette appartient à Anna Prior, nouvelle recrue parmi d’autres qui forment la nouvelle version de Metronomy. En effet, lorsque Gabriel Stebbing quitte l’équipage, le métronome fait peau neuve : Gbenga Adelekan (bassiste) et bien sûr Anna Prior (batteuse et arme de séduction). Alors on ne sait pas bien comment équilibrer les pourcentages pour savoir à qui on doit une telle réussite : au duo Joseph Mount (compositeur, interprète et multi-instrumentaliste de toujours) à Oscar Cash (saxophoniste et claviériste) ou à tout ces matelots fraîchement embarqués avec eux dans l’aventure. Mais une chose est sûre, on savoure.
Après tout, on ne pouvait pas moins attendre d’un album qui s’ouvre sur 37 secondes de cris de mouettes ("The English Riviera") : on est tout de suite placé du côté expérimental et conceptuel du groupe, mais ce n’est pas aussi flagrant (et lassant) que sur Pip Paine (Pay The £5000 You Owe) (2006), ni aussi clairement orchestré que sur Nights Out (2008). Ici, nous sommes directement confrontés à la force toute personnelle de Metronomy. Des titres comme "Loving arm", "Love underlined", "Trouble" ou "We broke free" sont définitivement plus difficiles d’accès. Oon ne rentre vraiment dedans qu’à force d’un immense rabâchage auditif. Et si l’on est déjà amoureux du groupe depuis deux albums et demie, on finit même par aimer le chant plaintif de Joseph Mount sur "Trouble" comme on chérit les défauts à demi donnés d’un amant de longue date.
Metronomy - The English Riviera (2011)
Et puis comment ne pas accepter de se lasser un peu sur quelques titres quand en contrepartie (puisque les titres cités si dessus parsèment l’album si discrètement !) la bande à Joseph Mount nous offre des tubes - délaissés de la force électronique de ceux de Nights Out mais dans la continuité de leur parcours - qui peupleront nos playlists estivales et s’invitent déjà dans nos longues journées printanières. On surfe de "Everything goes my way" - sublimée par le chant d’Anna Prior - à "Corinne" - émouvante et langoureuse comme les rêves les plus légers - en passant par "The look" et "The bay", deux tubes savamment orchestrés à la Nights Out, pour nous faire tourner la tête à chaque écoute ! Et bien sûr je ne vous parle plus de "She wants", le single qui suscite maintes et maintes déclarations d’amour !
En bref : si The English Riviera était un homme, il serait de ce genre bien rare qui tourne ses défauts en qualités, si bien que l'on ne s’en lasse jamais.
Metronomy - The English Riviera (2011)
Le Myspace et le Site Officiel
A lire aussi : Metronomy - Nights Out (2008) et Metronomy - My heart rate rapid (2008)
"The Look" :

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