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Une eau froide comme la pierre, de Deborah Crombie

Par Carolune

 

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Premier Noël en famille pour le commissaire Duncan Kincaid, sa compagne, le sergent Gemma James, et leurs deux fils respectifs. Vacances aussi attendues que redoutées dans la ferme des parents de Duncan au coeur du pittoresque Cheshire. Mais le froid, la neige et le brouillard qui ensevelissent les canaux alentours masquent mal les tensions. Surtout après la découverte du cadavre momifié d’un enfant, scellé dans le mur d’une vieille grange. Tandis que le couple vient en aide à la police locale, un nouveau meurtre bouleverse la communauté. Loin d’être idyllique, le paradis d’enfance de Duncan recèle de bien sombres mystères, menaçant ce que le couple a de plus cher au monde…

Comme dans les romans d’Elizabeth George ou de P.D. James, les secrets de famille sous-tendent l’intrigue complexe de ce suspense psychologique impressionnant.

Bon, autant le dire tout de suite, mon avis sera loin d’être enthousiaste… j’ai postulé pour ce livre parce que j’apprécie particulièrement les polars « psychologiques » où il n’y a pas seulement une enquête, mais aussi une manière de mettre les personnages face à leurs doutes, leurs contradictions, leur passé, un peu comme dans les  Lieux Infidèles de Tana French que j’avais beaucoup apprécié.

Mais je ne suis pas du tout entrée dans Une eau froide comme la pierre. Je crois même que je n’ai jamais dû lire plus d’une trentaine de pages d’affilée, le comble pour un polar ! J’ai trouvé les personnages très « attendus », ou plutôt, j’ai eu l’impression de les avoir déjà croisés mille fois (Kit et Lally les ados en crise, Gemma le gentil petit bonhomme de 5 ans, la sœur de Kincaid, Jules, qui fuit la tyrannie masculine en devenant entrepreneur en bâtiment…), et du coup je me suis beaucoup ennuyée lors du déballage de leurs relations et sentiments respectifs – alors même que cela constitue l’essentiel des cent cinquante premières pages du roman, découverte du corps momifié d’un enfant mis à part.

Cet aspect a été d’autant plus gênant pour moi que ce sont ces ressorts familiaux et relationnels qui font avancer l’action et la résolution de l’intrigue suite à un second meurtre. En fait, c’est la banalité, le côté déjà-vu de toutes ces relations qui m’a beaucoup gênée…je comprends très bien que l’on puisse avoir envie de faire un livre qui s’appuie là-dessus, mais j’aurais eu besoin pour apprécier cela d’une vision plus personnelle, plus intime, moins banale des choses – et je renouvelle la comparaison avec les Lieux infidèles, dont le parti-pris est assez semblable.

Bref, j’ai eu l’impression que ce livre n’avait pas grand’chose à dire, ou qu’en tout cas il ne disait que des choses déjà mille fois vues ailleurs – et mieux dites, car Deborah Crombie a un style très plat que l’on retrouve dans des milliers de polars par les temps qui courent, ce que je regrette beaucoup. Cela donne l’impression d’avoir entre les mains plus un « produit » qu’une œuvre d’art : des relations familiales auxquelles chaque lecteur peut s’identifier, un style sans aspérités, une morale sauve… tout cela donne un livre qui peut servir - au mieux -  à passer le temps…

Mais malgré tout, merci beaucoup aux éditions du Livre de Poche et à Livraddict !


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