Magazine Cinéma

Massacre à la Tronçonneuse

Publié le 27 avril 2011 par Olivier Walmacq
genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)année: 1974durée: 1h25l'histoire: Cinq amis traversent le Texas à bord d'un minibus. Ils prennent en stop un personnage étrange et malsain, mais parviennent à s'en débarrasser. Peu de temps après, leur véhicule tombe en panne. Non loin de là, une maison isolée attire leur attention. Le cauchemar ne fait que commencer... la critique d'Alice In Oliver:Attention, film culte ! J'ai nommé Massacre à la Tronçonneuse, réalisé par Tobe Hooper en 1974. Presque 40 ans après sa sortie, Massacre à la Tronçonneuse reste l'un des monuments du cinéma gore et horrifique.Toujours imité mais jamais égalé. Preuve en est avec les suites, le remake et même un préquelle, plutôt inutile au passage.Indéniablement, Massacre à la Tronçonneuse reste le chef d'oeuvre absolu de Tobe Hooper, un cinéaste assez surestimé dans l'ensemble.Avant tout chose, Massacre à la Tronçonneuse s'inspire de l'un des plus célèbres serial killer américain, un certain Ed Gein, responsable de plusieurs meurtres dans une ferme isolée.Les médias évoqueront largement cette affaire, qui choquera évidemment l'opinion publique: cannibalisme, nécrophilie et objets conçus avec des os et de la chair humaine font partie du menu fretin.En un sens, le massacre perpétué par Ed Gein évoquera l'horreur et la barbarie dans les camps de concentration.L'horreur est humaine et le cas d'Ed Gein amènera l'opinion à se poser des questions sur notre nature profonde, primaire et archaïque.En résumé, comment un être humain peut-il sombrer dans de telles abominations sans éprouver le moindre sentiment et remord ?La grande force de Massacre à la Tronçonneuse est de situer son histoire dans une certaine chronologie, et en se basant sur certains faits atroces, commis dans l'Etat du Texas. D'emblée, le film prend alors un côté documentaire, inspiré de faits réels. A partir de là, Tobe Hooper suit la trajectoire morbide et tragique de cinq jeunes étudiants.Pour cela, le procédé est simple mais d'une redoutable efficacité: Tobe Hooper suit ses protagonistes en donnant l'impression d'un film amateur, tourné caméra à la main. Pour le reste, Massacre à la Tronçonneuse prend le temps de poser son décor et de présenter ses différents personnages.Evidemment, un tel titre laisse supposer une véritable boucherie.C'est sur ce dernier point que le film de Hooper surprend le plus. Dans Massacre à la Tronçonneuse, les meurtres ne sont jamais montrés, mais toujours suggérés, invitant le spectateur à imaginer l'orgie sanglante qui va suivre.Massacre à la Tronçonneuse reste avant tout un film d'horreur psychologique, la folie atteignant ici son paroxysme.La grande force de ce film repose également sur sa famille de psychopathes, qui n'ont plus rien d'être humains. Cela se symbolise par l'arrivée de Leatherface, un géant armé d'une tronçonneuse, avec un masque de chair humaine sur le visage. Evidemment, la séquence ultime reste la scène du repas, totalement indescriptible, à la fois barbare, trash, violente, furieuse et hystérique.Massacre à la Tronçonneuse reste encore aujourd'hui un film choc, crade et d'une violence insoutenable, Tobe Hooper n'hésitant pas à multiplier les gros plans sur les yeux injectés de sang de ses protagonistes. Inutile de comparer ce chef d'oeuvre au remake, qui n'en possède jamais la force, la violence et les sous-entendus en terme d'hystérie et de folie.Note: 19/20

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines