Magazine Cinéma

Le Village des Damnés

Publié le 27 avril 2011 par Olivier Walmacq

village_des_damn_s

genre: épouvante
Année: 1960
durée: 1H20

L'histoire: Une bourgade est victime d'un phénomène surnaturel. Quelques mois plus tard, 12 enfants blonds naissent au même instant, avec des intentions particulièrement hostiles.

La critique d'Alice In Oliver:

Attention, petit chef d'oeuvre du genre épouvante, j'ai nommé le village des damnés , réalisé par Wolf Rilla en 1960.
Il n'est pas étonnant que ce long-métrage horrifique ait influencé les plus grands réalisateurs. D'ailleurs, John Carpenter réalisera un remake, curieusement insipide, comparé à cette version.
Avant tout chose, il faut rappeler l'histoire. Attention, SPOILERS !

Un village est victime d'un phénomène étrange. Sans que l'on comprenne pourquoi ni comment, les habitants de la bourgade tombent tous en syncope.
Ce petit moment d'insomnie forcée finit par alerter les autorités. Pourtant, impossible de pénétrer dans le village...
Mais peu importe, après quelques longues minutes, tout le monde se réveille et personne ne semble vraiment se soucier de cet événement curieux, sauf le héros, un professeur respecté de la communauté.

Quelques temps plus tard, toutes les femmes de la bourgade tombent enceintes. Evidemment, le professeur est ravi puisqu'il va devenir père.
Malheureusement, l'arrivée de ces nouveaux enfants est loin de faire l'unanimité. En effet, ces derniers naissent tous à la même heure et partagent les mêmes particularités. Ils sont blonds et ont d'immenses yeux noirs.

Surtout, ils forment une sorte de société groupale et semblent pouvoir dominer les autres par la pensée. Ce qui provoque leur rejet de la part de la communauté. De son côté, le professeur tente de les comprendre et de savoir qui ils sont. Pour le village, ces rejetons représentent une nouvelle menace: ils faut donc les éliminer.

J'y vois ici une métaphore sur le nazisme. Comme je l'ai déjà souligné, les enfants en question sont blonds, ils forment une nouvelle élite et ont pour ambition de dominer le monde. Ils inspirent la peur parce qu'ils représentent une forme de race dite supérieure. Surtout, ils fonctionnent en corrélation.
Autre élément important: ils n'ont aucune émotion et aucun sentiment humain. Ils sont cruels et n'hésitent pas exterminer ceux qui se dressent sur leur route.

Dernier élément, et probablement le plus important, malgré leur manque total d'humanité, ces individus blondinets restent avant tout des enfants.
Pourtant, ils représentent l'avenir d'une humanité vouée à sa perte. On pourrait voir ces mioches comme les restes d'une idéologie encore très présente dans les esprits.
En quelque sorte, ces enfants pourraient être les rebus de la race aryenne. Mais encore une fois, ce n'est que ma vision personnelle de ce film d'épouvante de 1960.

D'ailleurs, quelques habitants du village tenteront de les chasser. En vain... Pourtant, le héros trouvera un moyen de les pièger. Cela pourrait se résumer en quelques mots: un mur de briques...
Un moyen qui passera évidemment par son propre sacrifice et l'annihilation de la pensée. Pas étonnant que ce film d'épouvante ait influencé un certain Michael Haneke pour réaliser le Ruban Blanc.
Donc, avis aux amateurs: Le Village des Damnés est tout simplement un classique du genre.

Note: 18.5/20

Blog

Blog


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines