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Femmes au bord de la crise de nerfs

Par Borokoff

A propos de Bon à tirer (B.A.T.) de Bobby et Peter Farrelly 2.5 out of 5 stars

Femmes au bord de la crise de nerfs

A Atlanta, deux amis très proches, Rick (Owen Wilson) et Fred (Jason Sudeikis), se voient octroyer une semaine « off hors mariage » par leurs femmes respectives, lassées de leur comportement puéril et la routine dans laquelle est tombé leur mariage. Rick et Fred ont donc droit à 7 jours de liberté où ils peuvent coucher avec d’autres femmes, se soûler, dire les pires grossièretés, etc… Mais au lieu d’en profiter, les deux compères se trouvent rapidement déboussolés voire perdus loin de leurs femmes…

D’abord, souligner que le titre original, Hall pass est très mal traduit par Bon à tirer (B.A.T.) alors que l’expression signifie Bon de sortie en anglais.  Sans doute la traduction a-t-elle voulu rejoindre l’humour potache qui règne dans Bon à tirer (B.A.T.) et qui est le propre des comédies des frères Farrelly, de Dumb et Dumber (1995) à Mary à tout prix (1998) en passant par Fous d’Irène (2000).

Mais le rire n’est pas vraiment ce qui caractérise la nouvelle comédie des deux réalisateurs américains. Bon à tirer (B.A.T.) est plus grave qu’au premier abord, plus sérieux qu’on ne l’aurait imaginé. Derrière le comique de situations, les vannes incessantes d’un duo comique (Wilson-Sudeikis) qui s’entend à merveille, Bon à tirer (B.A.T.) évoque la crise commune à deux femmes mariées depuis des années mais qui ressentent un certain essoufflement dans leur couple. Épuisées par le comportement immature et les blagues en rafale et en dessous de la ceinture de leurs maris.

Femmes au bord de la crise de nerfs

Ayant pris connaissance de leur congé forcé, nos deux larrons, transformés en avatars des héros de Very bad trip, se soûlent à gogo avec leur bande de potes en même temps qu’ils prennent conscience qu’ils sont devenus ringards, incapables de draguer voire pathétiques dans l’exercice de la séduction. Comme il est loin, le temps des fêtes universitaires où ils pouvaient se soûler tout en tenant à bout de bras des filles. Rick et Fred acceptent avec amertume d’avoir pris de l’âge, qu’ils ne soient plus ces cow-boys fringants de la Fac.

S’il y a quelques passages incontestablement drôles dans Bon à tirer (B.A.T.), le film brille surtout par la composition de Wilson et Sudeikis, duo comique étincelant. Jusqu’à la moitié du film, Bon à tirer (B.A.T.) est réjouissant, bercé par un doux amoralisme, une amie des deux épouses confiant par exemple qu’une femme assumera beaucoup plus de tromper son mari que l’inverse lorsqu’il s’il s’agit de relancer un couple. Mais ce côté subversif  s’estompe par la suite. Le film tombe peu à peu dans le vaudeville pataud et un certain consensus. La scène où Rick explique tout haut à une blonde aux seins nus plantée devant lui qu’il aime trop sa femme pour pouvoir la tromper est trop longue et un brin agaçante. Tout est bien qui finit bien ? Pas sûr pour Fred ni sa femme qui auront des choses peu avouables à se confier. De quoi relancer un couple, ou le détruire. A chacun de voir…

www.youtube.com/watch?v=0swhiX-4yi4


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