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Il y a 25 ans, la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait. Le monstre radioactif, loin d’avoir rendu son dernier souffle, suscite encore effroi et interrogation. Aujourd’hui, de nombreux officiels se penchent sur son sort, à distance respectable. Si la bête de ciment et d’atomes se meurt, sa sépulture est à l’étude. Un sarcophage devrait contenir un corps dont le cœur nucléaire ne cesse de battre. Que dire des "liquidateurs" et riverains, déplacés ou morts, plongés dans l’oubli ou le désespoir ? Année après année, il semblerait que leur souvenir se dilue, au même rythme que le fameux nuage et son cortège de pathologies incurables. La citation suivante est là pour nous le rappeler : "On s’imagine mal la somme de catastrophes que chacun peut supporter dans l’indifférence, pour peu qu’elles s’abattent sur autrui" (Georges Elgozy).