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Un mot change un autre, un son chasse un autre.

Publié le 30 avril 2011 par Onarretetout

IMGP4114Notre jeu d’aujourd’hui va nous faire croiser deux jeux que nous avons déjà vus sur ce blog : les monosyllabes et les métagrammes.

Je vous prie juste de faire une phrase en mots qui sont dits d’un seul jet de voix (la définition de syllabe, selon le dictionnaire, est : voyelle ou groupe de lettres qui se prononcent d'une seule émission de voix). Les « -e » (ou « -es » quand il y a plus qu'un) en fin de mot de plus de deux lettres y sont tus…

Un métagramme consistant dans le fait de passer d’un mot à un autre en changeant une lettre et une seule du premier mot, sans modifier l’ordre initial des lettres, nous adapterons cette règle de la façon suivante.

D’abord, écrivez une phrase monosyllabique de dix mots (donc dix syllabes), puis modifiez cette phrase en changeant deux mots (donc deux syllabes) à la fois, sans modifier leur ordre, et ce jusqu’à ce que toutes les syllabes aient été changées au moins une fois.

Exemple :

Le chat du bas va sur le toit la nuit.

Le chat du bar va sous le toit la nuit.

Un chat du bar va sous le bois la nuit.

Un gars du bar va dans le bois la nuit.

Un gars du bar crie dans les bois la nuit.

Un gars qui boit crie dans les bois la nuit.

Un gars qui boit court dans les bois là bas.

Un gars seul qui court dans les bois là bas.

Un gars seul qui court dans les champs en bas.

Un gars seul qui joue dans les champs en friche.

Et, si l’envie d’aller plus loin vous taraude, écrivez un texte monosyllabique dont la première phrase sera la première de votre liste, et la dernière celle qui termine votre liste.

Exemple :

Le chat du bas va sur le toit la nuit. Il saute, il guette, il rêve. Il voit le bar qui luit au coin de la rue. Il tend le cou vers les bruits de la nuit. Il voit un gars qui sort du bar, un peu saoul et qui pousse un chant. Les mots sont lourds et l’homme est seul. D’un coup il court vers les bois au bout de la route, où la ville a pris fin, au bord des champs de blé pas tout à fait mûr. Il court, il tombe, il se dresse, il va dans les bois, s’y cache et dort plus d’une heure. A l’aube, il ouvre un œil, puis deux et part hors du bois vers le champ à l’est, un champ sans blé, sans orge et sans quoi que ce soit, un champ en friche où le jour a mis sur des fils, perle à perle, un train d’eau pure. Et notre homme a soif et prend cette eau dans ses mains. Il rit, et, du haut de son toit, le chat voit un gars seul qui joue dans les champs en friche.


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