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Un généticien de la littérature sonne le tocsin

Par Benard

img_1006.1304175233.jpg      Le phénomène est suffisamment rare pour qu’on y prête l’oreille. Et si un spécialiste de l’interprétation des œuvres littéraires d’après lesarchives de la création (brouillons,

plans, épreuves corrigées, notes diverses, carnets, rebuts, chutes et tous documents de genèse) s’autorise une telle procédure d’urgence, c’est qu’il doit vraiment y avoir péril en la demeure. D’autant que Pierre-Marc de Biasi agit ès-qualités, en directeur de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes, le fameux ITEM qui a précisément fondé et développé cette jeune discipline au sein du CNRS. On s’y soucie avant tout de reconstituer le processus mental à l’origine de la création d’une œuvre artistique, ses étapes, son parcours, ses obstacles. Le cri d’alarme de ceflaubertienest lancé sur la base d’un constat : depuis une vingtaine d’années que la majorité des créateurs s’est convertie au numérique, il ne reste plus aucune trace génétique interprétable de leur travail, qu’il s’agisse des écrivains comme des historiens, des philosophes, des chercheurs. Plus rien quand on aurait crû que les fabuleuses facultés de la mémoire informatique allait les conserver comme jamais auparavant. D’où l’appel à une prise de conscience lancé aujourd’hui par Pierre-Marc de Biasi :«Avec la destruction de la possibilité de la mémoire, nous rendons notre futur orphelin de nous »dit-il.

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